Togo- Pr Komi Wolou: « Ceux qui insultent, accusent à tout moment veulent seulement donner l’impression qu’ils sont les vrais opposants »

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L’union de l’opposition est-elle encore possible après les lendemains tumultueux de l’élection présidentielle de 2020 ? C’est la question qui a été posée à l’opposant Pr Komi Wolou du Pacte Socialiste pour Renouveau (PSR) dans une interview réalisée par le confrère « L’Intelligent » dans sa parution N°18 du 15 décembre 2021. L’universitaire croit encore à une unicité d’action de l’opposition, mais estime qu’il faut en finir avec les « injures contre productives ». Lisez plutôt!

L’Intelligent: Qu’est qui vous a marqué au cours de l’année 2021 et qu’avez-vous à dire aux togolais à l’orée de la nouvelle année ?

Pr Komi Wolou: L’année 2021 s’est poursuivie comme celle de 2020 avec le problème essentiel de la Covid 19. Les conséquences dramatiques sur les plans, social, économique, humain et les droits de l’Homme sont les faits marquants de l’année 2021. Elles ont fragilisé davantage les populations les plus vulnérables. J’adresse ma compassion et j’exprime ma solidarité à tous. Malgré cette crise, nous devons garder espoir. Nous relèverons la tête. Je souhaite une meilleure année 2022 à chacun.

L’union de l’opposition est-elle encore possible après les lendemains tumultueux de l’élection présidentielle de 2020 ?

Tout dépend de ce que nous entendons par union de l’opposition. L’opposition est plurielle. Non seulement il peut y avoir plusieurs pôles respectueux les uns des autres mais aussi, il sera possible de définir les fondements sur lesquels pourrait se faire cette union. Nous ne sommes pas tenus de nous entendre sur tout. Nous pouvons définir une union sur ce qui est essentiel. Mais un préalable, le respect mutuel, la fin des injures contre productives. Ceux qui insultent, accusent à tout moment veulent donner l’impression qu’ils sont les vrais opposants. C’est faire le jeu du pouvoir soit volontairement, soit involontairement. C’est clair. Bientôt, une nouvelle CENI va être mise en place.

Comment l’opposition extraparlementaire s’y prendra pour les 3 places qui lui sont destinées ?

 Il est plus que souhaitable qu’il y ait des concertations sans volonté d’hégémonie ni malice. Il est nécessaire que nous tenions compte non seulement de la compétence et de l’expérience mais aussi de la loyauté de ceux qui y seront. Ils doivent pouvoir travailler dans la fermeté, le respect de l’autre et des règles légales. Nous devons savoir que nos sorts sont liés.

L’année 2022 connaîtra peut-être des élections régionales. Participerez-vous à ce scrutin ?

Les élections régionales, vu les circonstances actuelles, ne sont pas une priorité pour nous. Mais il faut y aller pour occuper le terrain et surtout préparer les autres échéances, les élections locales et législatives surtout. C’est essentiel. Nous verrons ce qu’il convient de faire le moment venu.

Source: L’Intelligent N°18

Source : icilome.com