Au Port Autonome de Lomé, les transitaires non agrées sont très remontés contre l’Union Professionnelles des Agrées en Douanes (UPRAD-Togo). Ils menacent de paralyser les activités ce jeudi dans le port.
En effet depuis mardi, les premiers responsables de l’UPRAD-Togo ont pris un certain nombre de décisions l’endroit de tous les intervenants sur la plateforme portuaire de Lomé en général et surtout ceux qui interviennent dans le trafic des véhicules d’occasion en particulier. Il a été décidé qu’à compter d’hier mercredi 20 octobre 2021, toutes les redevances perçues par les Commissionnaires en Douane Agrées sur les dossiers de véhicules, seront intégrées au Guichet unique du commerce extérieur au Togo (GUCE). Ce qui veut dire que les honoraires des Commissionnaires en Douane Agrées (CDA) seront intégrés automatiquement dans les Documents Frais Unique (DFU) et perçus via les banques de la place.
Seulement, les transitaires non agrées ne veulent pas entendre de cette oreille. Ils désapprouvent cette décision de l’UPRAD-Togo. Leur Syndicat menace de lancer un mot d’ordre de cessation de toute opération si l’UPRAD-Togo ne revoit pas sa copie.
« Cette décision a été prise depuis et a suscité beaucoup de réactions sur le terrain ce qui nous avait amené à une table de discussion. Les autorités du pays avaient souhaité qu’on aille s’entendre avec l’UPRAD-Togo pour éviter des problèmes au Port de Lomé. Depuis ce jour qui fait déjà un an, ils ne nous ont pas appelés pour mener des réflexions jusqu’à ce que lundi, on voit des affiches annonçant que l’UPRAD-Togo décide d’intégrer les honoraires des Commissionnaires en Douane Agrées dans les Documents Frais Unique. Autrement dit, intégré l’honoraire dans le Guichet unique. Nous n’acceptons pas parce que ça veut dire qu’il aura une augmentation de 65 000 FCFA par rapport à ce que nous faisons. Auparavant, on a décidé qu’il n’aura plus d’augmentation sur nos services parce que nous avions perdu une grande partie de nos clients à cause des faux frais. On a souhaité qu’on éponge ces faux frais, mais l’UPRAD-Togo n’a pas répondu. Ces faux frais sont là, qu’on paie et ils veulent encore faire augmenter un 65 000 FCFA pour les petits véhicules, 85 000 FCFA pour les bus et plus de 100 000 CFA pour les camions. On risque de perdre le peu de clients qu’il nous reste. Il s’agit ici de l’honoraire et du tarif qui va impacter nos services. Nous n’accepterons pas ! »? a lancé Mathias Adékpoé, porte-parole du collectif des transitaires non agrées, interrogé par « L’Interview Info ».
Ce que dénonce ces transitaires, c’est le fait qu’ils n’ont pas été consultés avant la prise de cette décision.
« On a informé les autorités douanières que l’UPRAD-Togo a ramené cette décision sur laquelle auparavant il n’y a pas eu de conciliation. Quand l’UPRAD-Togo nous a appelé mardi pour nous informer de la décision, on a dit attention, qu’ils prennent du recul. Ça ne peut pas passer, mais ils veulent forcément l’appliquer pour que des fonds entrent dans leur caisse étant en fin de mandat. Eux, ils sont dans leurs bureaux, nous, on souffre sur le terrain et après le travail, le peu qui nous reste, ils décident de les reverser au GUCE. C’est impossible ! On a pris toutes les dispositions. S’ils osent mettre en application cette décision, on va tout paralyser »? a martelé Mathias Adékopé.
Malgré cette opposition, l’UPRAD-Togo a décidé de mettre en application la décision. « Depuis le matin, on a constaté qu’ils n’ont pas mis en application la décision comme prévue, mais ce soir à 15H, on a senti la facturation de ces honoraires sur certaines factures. Cela veut dire que ce jeudi, les choses ne sont pas facile sur le Port de Lomé. Nous nous ferons entendre pour ramener l’UPRAD-Togo à la raison », a fait savoir Tona Sodji Komi, Secrétaire général-adjoint du Syndicat libre des transitaires du Togo.
Pour syndicalistes, SEGUCE-Togo (Société d’Exploitation du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur au Togo) ne fait pas le travail à lui confier par l’Etat togolais, celui de rassembler les démembrements qui opèrent sur la plateforme portuaire pour la rapidité des opérations.
« Aujourd’hui SEGUCE-Togo est devenu un dépotoir. Cette société racle des choses qui n’ont rien avoir avec notre prestation. Si elle n’est pas capable d’accomplir sa mission, qu’elle nous le dise et qu’elle dégage parce qu’elle nous complique les choses », a conclu Tona Sodji.
Source : icilome.com