Togo : Parade contre l’insécurité, un exploit noyé par des précédents fâcheux

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L’insécurité au Togo et plus particulièrement à Lomé est une préoccupation majeure. Les populations ne savent plus où se donner la tête face à l’incapacité notoire des autorités sécuritaires. Mais en ce début de semaine, la Police Nationale a réalisé un gros coup de filet.

Trois individus ont été présentés à la presse. Ils sont accusés d’être à l’origine des braquages spectaculaires avec d’importantes sommes d’argent emportées. 27 millions de la Société de Transport et de Transfert d’argent NITA, le 13 septembre 2020 au Grand Marché de Lomé, 122.868.175 FCFA emportés le 06 mars 2019 aux feux tricolores d’Amoutivé, 5 millions à l’Université de Lomé le 02 juillet 2019, 15 millions FCFA à Tokoin Soted le 10 mai 2019 entre autres. Selon le Directeur Général de la Police, Lieutenant-Colonel Yaovi Okpaoul, ces individus appartiennent à une véritable société de crime bien organisée, composée principalement de Nigérians, de Nigériens, de Burkinabé et de Togolais qui opère à Lomé depuis plusieurs années.

L’arsenal de ces hors la loi est bien impressionnant. Le premier arrêté selon l’enquête policière est un repris de justice qui « avait un fusil kalachnikov AK47 avec 3 chargeurs garnis de 88 munitions de calibre 7,62 millimètres ».

Ce qui a davantage attiré l’attention des uns et des autres est l’impressionnant matériel dont disposeraient les malfrats. « C’est un véritable arsenal de guerre qui dépasse de loin celui de Kpatcha Gnassingbé condamné pour 20 ans pour atteinte à la sûreté de l’Etat », a glissé un citoyen.

En réalité, il y a lieu de saluer la mission de la Police Nationale. Ces individus ont fait plus de victimes innocentes. Certains y ont même laissé leur vie.

Mais face au précédent fâcheux dont est coutumier les éléments du Directeur Okpaoul notamment l’assassinat de faux braqueurs à Kanyikopé, certains émettent des réserves. Ce doute est davantage corsé par le volume du matériel des braqueurs présenté.

N’importe comment, les forces de l’ordre et de sécurité se doivent de redorer leur image afin de briser le mur de la méfiance. Le jeu en vaut la chandelle pour le bien de tous.

Honoré Adontui

Source : Le Correcteur

Source : 27Avril.com