Il est cynique, cruel, de continuer à sauter dans l’euphorie d’une élection dont tout le monde connaît déjà les résultats, au même moment où la milice tribale des Gnassingbé a déclaré une chasse sans merci à l’une des plus grandes communautés du Togo, nos frères donc, les Kotokoli. Parce qu’il y a longtemps déjà que la tentative de décapitation du PNP de Tikpi Atchadam est devenue une campagne de traque, d’humiliation et de brimade des Kotokoli.
Je ne suis pas un homme politique, et n’aspire d’ailleurs pas à le devenir. Mais je ne sais quel programme politique sérieux on bâtit, quel plan sincère de développement on échafaude en ignorant le massacre programmé de toute une communauté parmi ceux dont on espère diriger la destinée. Il faut laisser cette « élection » à Faure Gnassingbé et la milice de son père.
Il y a des hommes, femmes, jeunes, vieux, enfants qui souffrent, qui meurent et qui ne demandent qu’une chose de nous leurs frères: que nous nous indignions au moins pour eux, avec eux, si nous ne pouvons leur apporter aucun secours. La libération du Togo ne viendra pas de cette nouvelle farce électorale du 22 février. Cela, chacun de nous le sait, et doit le dire. Ou décider de ne pas le dire.
David Kpelly
Source : 27Avril.com