Le projet commun d’un autre Togo, fortement et assurément imbu de Démocratie, de Réconciliation et du Développement, chaque jour connaît son enrichissement. C’est toute une armature de métamorphoses qui consolident ce Togo nouveau en formation sous nos yeux et décidé à engranger des résultats, enfin.
Pour une fois, la fatalité de la division n’a pas eu raison des partis politiques de l’Opposition réunis dans la C14.
Pour une fois, l’autonomie dévolue à chaque entité est devenue une force stabilisatrice de l’engagement collectif.
Pour une fois, les épisodes de diversion ainsi que les tentatives d’intimidation politique du camp adverse n’ont pas fragilisé la forteresse républicaine dressée ici et là, du territoire national jusque dans la diaspora.
Pour une fois, les soutiens du régime et tous les Adowuinon en résidence ont eu le souffle court, les muscles affligés, les achats de conscience rompus, la misère explicative tout aussi flétrie.
Pour une fois, les nombreuses lubies déguisées du pouvoir présidentiel togolais n’ont plus réussi à convaincre qui que ce soit, à l’extérieur du Togo, à travers les chancelleries vaccinées et immunisées contre le statu quo.
Pour une fois, le Togo est proche de son destin inaliénable de retour à la République, enrichi par un état d’esprit coriace et conquérant de la Dignité humaine et de l’État de droit. Voilà !
En une seule année, en ces douze derniers mois, le solde de l’invouloir cinquantenaire s’est révélé irrémédiablement déficitaire, irréparablement assombri, et est même devenu intenable dans tous les cas de figure. Étonnamment, un simple piège, à ciel ouvert, comme l’art de la prudence diplomatique des facilitateurs africains, a servi à épuiser la malveillance tacticienne propre au mutisme présidentiel en régence au Togo. Les frasques du silence manœuvrier ont vécu au Togo. Caliban shakespearien, taliban contemporain, des voyages, du silence, du bruit… Tout ça pour rien !
Le Toxit ou le rejet de l’imposture
Effectivement, il n’est pas de catégorie de politiciens plus aventureux et imprévoyants que celle qui a abusé des Togolais en surjouant, en usant jusqu’à la corde, rien que l’inintelligence de la force brute et de la répression aveugle, au détriment de toutes les variétés d’accords et de compromis politiques offerts à leur propre rédemption.
Définitivement, le train Togo a quitté la gare de l’imposture et de l’État Patapa.
Désormais, c’est l’histoire du Togo qui s’avance avec une étonnante sérénité : la souffrance imméritée de tout un Peuple finit par être expiation et salut.
Plus que jamais, l’espoir, la vigilance et la détermination agrippent les distances à parcourir autant que les variables essentielles à définir vers l’étape de la Transition : une escale capitale avant l’alternance politique effective au Togo.
Faure Gnassingbé demeure une grande déception : une insuffisante volonté, un invouloir politique en action, en mots, en maux, en mot à maux, en tous les maux d’un néant politique échafaudé par d’infinies menteries. Sans ambiguïté : #FaureDoitPartir… #EnAucunCas, nul ne peut autant abuser de tout un Peuple avec tout autant de froideur désobligeante, si gratuitement, et à une époque qui aurait dû être audacieuse pour un si jeune président.
Résolument, une page nouvelle de l’histoire est en marche vers la sortie de l’impasse politique avilissante, retardataire et toxique de toute une Nation. Vivement le #Toxit, comme la fin longtemps annoncée de l’effroyable tragédie togolaise. Vivement des femmes et des hommes scrupuleux pour bâtir un autre Togo. Let it be !
Pierre S. Adjété
24 juillet 2018
27Avril.com