Togo: Menace de grève des médecins en diplôme d’Etude Spécialisée 21 janvier 2018

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Togo: Menace de grève des médecins en diplôme d’Etude Spécialisée                                                                             21 janvier 2018

Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk

La famille des grévistes ne cesse de s’agrandir au Togo. Outre les enseignants et praticiens hospitaliers, les médecins en Diplôme d’Etude Spécialisés (DES) de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) haussent le ton. Dans un préavis de trois jours de débrayage déposé au président de l’Université de Lomé, le très intellectuel Professeur Dodji Kokoroko, la Commission des délégués, les représentants d’associations d’étudiants et les représentants des médecins en DES de la FSS annoncent trois (3) jours de grève à compter du lundi 22 janvier prochain.

Ils dénoncent la hausse des frais d’inscription en Diplôme d’Etude Spécialisée à la Faculté des Sciences de la Santé. Selon les explications des grévistes, la hausse de ces frais expliquent l’absence criarde des Togolais dans la spécialisation pour le compte de l’année académique 2017-2018.

Principale raison qui sous-tend ce mouvement d’humeur qui arrive à grand pas. Ces praticiens hospitaliers, à travers leur préavis de grève, voudraient attirer l’attention du Professeur Dodji Kokoroko, sur la confusion faite autour du réel cursus de l’étudiant en médecine et pharmacie à la FSS de l’Université de Lomé qui expliquerait l’application à tort de la hausse des frais d’inscription en Master et Doctorat de Recherche à ces derniers ».

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Il s’agit donc pour les étudiants en médecine et pharmacie d’éviter le manque d’enseignants Togolais à la FSS, situation qui serait préjudiciable au peuple. Loin de constituer des complices à cette situation alarmante, ces étudiants ont pris soin de peindre à travers un mémorandum daté du 04 décembre 2017, le fond du problème aux autorités universitaires qui malheureusement n’ont pas daigné réagir à cette vive préoccupation qu’expriment leurs étudiants. D’où la position radicale des grévistes qui annoncent la possibilité de reconduire leur mouvement d’humeur si satisfaction n’est pas donnée à leur revendication légitime.

Le Togo est l’un des pays de l’Afrique dans lesquels il y a un manque criard de personnel soignant bien formé dans le secteur de la santé. Le Syndicat des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) n’a de cesse de tirer sur la sonnette d’alarme. Malheureusement, les autorités Togolaises n’y affichent aucune vision concrète mais préfère jouer au zoro, en faisant au besoin, usage du dilatoire, de fuite en avant et de la force pour détourner l’objectif de cette réelle préoccupation qui fait de la majorité du peuple Togolais, une victime d’un système de santé vétuste, moyenâgeux, précaire…

La raison de cette insouciance est tout aussi simple, quand on se souvient de la déclaration de l’ancien premier ministre du Togo qui a lâché à la figure des praticiens hospitaliers en grève qu’aucun membre du gouvernement ne viendrait se faire soigner dans les hôpitaux du Togo, puisqu’ils en ont fait de véritables mouroirs où on y entre vivant, pour ressortir décéder par manque de matériels; d’appareils et de ressources humaines adéquates. Cette année, le gouvernement, en plein mandat dit social, charcute le budget très régressif du secteur de la santé, et augmenter celui de l’armée, de la présidence de la République et du fameux ministère du développement à la base. Un mépris total que les députés du partis politique ANC, entendez Alliance Nationale pour le Changement ont dénoncé à travers un document dans lequel ils remettent en cause le budget de l’Etat, exercice 2018 en levant le voile sur la gestion catastrophique des sociétés d’Etat qui ne contribuent rien dans l’économie du pays, contrairement à leurs collègue de la majorité parlementaire qui ont acclamé ce budget alarmant et scandaleux qui promet l’enfer au peuple Togolais en perpétuel danger, dû à la gouvernance atypique du régime cinquantenaire incarné par les Gnassingbé, de père en fils.

Togo-Online.co.uk