Quelque 130 personnes, présumées criminelles, ont été interpellées rien qu’au mois de mars de cette année 2021. Policiers et gendarmes togolais font irruption dans certains quartiers de la capitale depuis 11 mars dernier, ceci dans le but de « lutter » contre la criminalité, opération placée sous la houlette du ministère de la Sécurité et de la protection civile de Damehame Yark.
Les forces de « défense et de sécurité », ont ainsi fait flèche de tout bois la semaine dernière en bouclant littéralement la localité d’Adakpamé, une banlieue est de Lomé, le 2 avril, rendant toute sortie ou entrée impossible dans ce quartier soupçonnée d’être un repaire de malfrats. Les Préfectures de Tône et de Tandjouaré ont également eu droit aux descentes des forces de « défense et de sécurité » qui ont saisi des fusils de chasse, des motos et autre tricycle. Même scène à Agoè-Alinka où les Forces armées ont mis la main sur 17 personnes, des voitures et plusieurs objets suspects et/ou illicites. Nous passerons sous silence des quartiers comme Ségbé, Kodomé ainsi que d’autres localités où les corps habillés ont été mis à contribution à seule fin de prendre de court « l’extrémisme violent » qui semble gagner du terrain dans l’Afrique subsaharienne. C’est salutaire que les autorités de la sécurité prennent les devants face à cette hydre à l’abri duquel les Togolais sont à ce jour et qu’on nomme le djihadisme.
Mais il faut que les opérations du genre soient menées de façon à ne pas mettre en otage tous les habitants de tout un quartier à cause d’une poignée de brebis galeuses recherchées. Le cas d’Adakpamé pour n’en citer qu’un seul a été ahurissant. On ne peut pas comprendre que nos hommes en treillis fassent montre d’un aussi désespérant amateurisme dans leur pêche des malfrats. Eux qui sont censés disposer de renseignements précis et sans faux-fuyant sur les profils recherchés, n’ont pas besoin de ce tintamarre qui n’aura que pour effet d’alerter ceux qui sont mis à l’index. Ils sont censés posséder le secret de les cueillir sans tambour ni trompette. C’est comme poursuivre une perdrix à son de trompe que de boucler une localité dont les occupants se laissent souvent gagner par la psychose à la vue des hommes en treillis. Il urge que les autorités revoient cet aspect pour que ces citoyens économiquement acculés puissent vaquer à leurs occupations malgré les opérations.
Source : Le Correcteur
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Source : 27Avril.com