Pour lutter efficacement contre la corruption, la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia) a demandé aux partis de l’opposition de faire des propositions en ce sens. « Nous avons voulu associer tous les partis politiques pour leur donner l’opportunité de formuler des recommandations qui permettront à l’instance gouvernementale d’être mieux armée », s’est expliqué le 18 août dernier Essohana Wiyao, Président de la Haplucia qui entend mettre en place une stratégie qui, à l’en croire, « se basera sur les standards internationaux et permettra de mieux lutter contre la corruption et de punir les infractions ».
Cette association des partis politiques dans la lutte contre la corruption sonnera-t-elle la fin de l’hibernation souvent constatée de la part d’une institution qui n’a jamais été à la hauteur des attentes des Togolais ? Doit-on accorder le bénéfice du doute à une Haplucia qui n’a que trop déçu ? Il n’y a en réalité pas de quoi être enthousiaste. La Haplucia a gâché toutes les occasions qui s’étaient jusque-là présentées à elle. Les partis politiques, non plus que les standards internationaux, ne changeront rien, aussi longtemps que la volonté de combattre les vrais prévaricateurs qui continuent de circuler tranquillement ne seront pas inquiétés.
Mettre autant d’années à résoudre des scandales financiers comme celui de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2013 ou la réhabilitation de la route Lomé-Vogan-Anfoin lorsque l’on a les coudées franches, c’est se moquer de la personne des Togolais. Après plus de sept années d’amateurisme, d’hésitation, de palinodie et de faux-fuyant, on ne peut que passer à autre chose.
Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com