Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk
Le parti Detia de l’opposant charismatique Gilchrist Olympio est à la croisée des chemins. Avec tout ce que le débat autour du refus de démission de l’UFC de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) véhicule comme image sur la toile, le parti a trouvé opportun de rencontrer la presse nationale et internationale à son siège à Lomé pour faire part de son commentaire sur l’actualité sociopolitique.
Face à la presse, Isaac Tchiakpe, conseiller politique de Gilchrist Olympio a lu une déclaration liminaire dans laquelle est planté le décor sur trois principaux points à savoir :
- l’UFC et la crise: depuis le 19 août jusqu’à la dernière saisine de la CEDEAO ;
- synthèse sur le problème de la CENI et le statut de l’UFC ;
- préparatifs et appel de l’UFC pour les élections.
Ils ressort des échanges, l’information selon laquelle Gilchrist Olympio aurait transmis au président Nana Addo Dankwa Akuffo-Addo, facilitateur, un memorandum comportant des propositions de sortie de crise à savoir:
- faire voter les textes qui limitent le mandat présidentiel ;
- faire voter la loi sur le mode de scrutin à deux tours;
- obtenir des réformes sur le cadre électoral qui garantit la transparence et l’équité des scrutins avec une supervision internationale (CEDEAO, UA ou ONU);
- faire voter la loi sur la limitation de tous les mandats électifs au Togo (Députés, maires, sénateurs et Président de la République);
- obtenir un engagement personnel de tous les leaders politiques Togolais à dialoguer de façon permanente et à s’abstenir de toute démarche populiste.
L’UFC insiste sur son appartenance à la classe politique de l’opposition pour ne pas dire que l’UFC se dit le seul parti politique de l’opposition au Togo.
L’UFC indique que l’initiative de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14) d’envoyer des noms de représentants des partis de l’opposition parlementaire constitue une grave entorse aussi bien à l’article 15 du code électoral qu’à la lettre du communiqué.
Selon l’UFC, dans le contexte du Togo, seule une approche négociée peut permettre l’alternance, laquelle négociation doit se faire sur un mode coopératif qui exige une disposition particulière, un état d’esprit, permettant de créer un certain degré de confiance entre les parties et une forme de respect.
Sur cet aspect, il faut reconnaître qu’en dehors de postes mineurs et insignifiants de ministres, préfets et autres, l’accord RPT/UFC qui est d’ailleurs jugé de caduque n’a pas permis d’obtenir les réformes ni dans les six mois qui ont suivi la date de signature de l’accord, ni jusqu’à maintenant. Plutôt remarque t-on la position d’accompagnateurs du RPT/ UNIR dans sa gestion Scandaleuse, scabreuse et inique des affaires.
Loin de tirer des leçons de cette mésaventure fâcheuse dans laquelle le parti a laissé des plumes pour se retrouver à deux députés, l’UFC se met en jambe pour accompagner le RPT/UNIR à des élections qui risquent d’embraser le pays. Le parti bat campagne sur le terrain et pense pouvoir remporter beaucoup de sièges.
Sur la question de la CENI, l’UFC s’en remet à la décision que prendra le comité de suivi à ce propos. Vivement que ce comité très attendu dise le droit par rapport à l’esprit de sa décision portant recomposition de la CENI.
Parlant de l’État de santé de Gilchrist Olympio, ses émissaires rassurent sur sa grande forme et avait promis sa présence surprise avant la fin de la conférence mais hélas. C’est un véritable éléphant blanc vendu au peuple.
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