La panique se généralise dans le canton d’Aflao Sagbado, plus précisément dans le village d’Akato-Avoeme où des individus, selon nos informations, terrorisent les populations, souvent avec des armes blanches. Tout est parti d’un litige foncier qui oppose la collectivité Massemé et celle d’Avoussou.
Que ce soit au Tribunal de Première Instance ou à la Cour d’Appel de Lomé, les décisions rendues ont été en faveur de la Collectivité Massémé qui est reconnue propriétaire des terrains que la collectivité rivale a accaparés. Après avoir empêché une première tentative d’exécution de l’arrêt le vendredi 2 mars 2018, par la pose d’écrite aux sur les immeubles illégalement bâtis sur les terrains, l’huissier de justice qui devrait faire le travail, Me Gilbert A. Atakpla a finalement réussi à le faire grâce à l’appui des forces de l’ordre, mais sous la menace de la collectivité adverse. Et depuis, ce sont des menaces et des intimidations dont sont victimes les membres de la collectivité Massémé et tout le village entier. Ces individus appartenant à un groupe appelé « Melon makoufaa » (prêt à mourir) basé à Akato tendent des pièges aux gens du village qui s’en sortent avec des blessures graves. Un certain Johnson est particulièrement indexé par la population.
Dans une pétition adressée au préfet du Golfe, plusieurs collectivités du village Akato parmi lesquelles se trouvent les Massémé, ont demandé au pouvoir central de prendre des dispositions pour assurer la paix, la tranquillité et la quiétude aux villageois (autochtones comme étrangers).
« Nous les signataires de ce document, venons avec grande amertume et un cœur serré vous exposer ce qui suit : jadis les populations d’Akato et autres villages environnants ont toujours vécu en harmonie. Les différends y compris les litiges fonciers se réglaient dans la grande compréhension par les autorités traditionnelles et religieuses. Mais depuis un certain nombre d’années, avec la valorisation de terrains ruraux devenus terrains urbains, plusieurs groupes mafieux se sont constitués dans le domaine foncier dans notre pays pour soit déposséder les propriétaires de terrains ou pratiquer un certain mercantilisme dans ce domaine », ont adressé les pétitionnaires au préfet du Golfe.
Actuellement, une vive tension couve dans le village d’Akato. Si rien n’est fait pour arrêter cette bande d’individus, sans foi ni loi, que dirige un certain Tsipoka, ce village risque d’imploser. Les autorités compétentes se doivent d’intervenir pour neutraliser ce groupe
Source : L’Alternative
27Avril.com