Cela fait plusieurs années que les acquéreurs de terrains au sein de village Gbamakopé (Canton de Djagblé) sont pris en étau dans un litige foncier entre la collectivité Gbama et Kpassra. Aujourd’hui, le feuilleton connait un nouvel épisode avec la mise à nu de faux mandataires de la collectivité Kpassra qui font la loi et créent une psychose chez les habitants.
D’entame, il faut préciser que deux individus issus de la collectivité Kpassra se réclament propriétaires de toutes les terres de Gbamakopé. Face à eux, les acquéreurs récalcitrants sont violentés, leurs maisons cassées ou portent des inscriptions du genre : « Prop coll. KPASSRA, Voir Me MISSITE, Me DZOKA… ». D’ailleurs, la présence des forces de l’ordre est quotidienne dans le village, a-t-on appris.
L’affaire bien qu’elle soit toujours pendante au niveau de la justice togolaise continue toujours par susciter de vives violences faites sur les populations. Et si cette tragédie sociale persiste jusqu’à présent, c’est parce qu’elle est nourrit par de faux mandataires de la collectivité Kpassra.
Devant la presse vendredi, les « vrais » mandataires de la ladite collectivité ont dénoncé les faux qui sont allés loin dans leur conquête en s’accaparant des terres d’autres communautés à savoir Dabla et Agi.
« Il y a deux de nos frères et sœurs, Komlanvi Kpassra et Abla Kpassra, nous (la Collectivité Kpassra) avons révoqué leur mandat depuis 2018. Mais aujourd’hui, ce sont eux qui agissent toujours au nom de la collectivité, écrivent sur les maisons des gens, les cassent, les violentent, au grand dam de la famille Kpassra même », a dénoncé Kodjo Kpassra, l’un des “nouveaux mandataires.
Il a poursuivi : « La famille Kpassra en fait est constituée de trois (03) branches à savoir, les Agbo, les Alonyikou et les Alowadan. Je suis de la même branche que Komlanvi et Abla qui agissent depuis un moment (…) Ce sont lui (Komlanvi) et son frère qui étaient auparavant mandataires. Mais à la mort de ce dernier, il est allé chercher d’autres personnes à Bè-Dagbovie pour en faire des mandataires, agir dans la localité et martyriser les acquéreurs… Quand ils ont commencé ces agissements, nous leur avons signifié de cesser, mais ils ont refusé. Notre frère là nous a dit que nous ne pouvons rien contre lui, parce qu’il travaillerait avec une fille d’Eyadema, et si nous persistons, ce qu’on subira à Lomé, on ne s’en sortira pas. Nous sommes allés porter plainte et nous avons pris un soi-transmis pour qu’on l’arrête. Mais la fille a appelé le commissaire, l’a menacé, lui disant de ne pas se mêler de cette affaire, parce qu’elle l’enverrait loin ».
Se joignant à la cause des acquéreurs, les « vrais » mandataires de la Collectivité Kpassra interpellent le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé ainsi que les juridictions compétences à se saisir du dossier pour que cessent les violences, que les habitants rentrent dans leurs droits et que la quiétude revienne dans le village de Gbamakopé.
Source : icilome.com