Un hôpital surtout public, c’est pour soigner des malades, ceux qui sont souffrants, désespérés et n’ont pas les moyens des centres privés.
Les médecins font le serment de sauver des vies, de donner de l’espoir à ceux qui n’en ont plus et sont en quête de recouvrer une vie d’antan même si des fois cela devient un rêve à ne plus atteindre.
Dans notre cher Togo, médecins, assistants médicaux, infirmiers, aide-soignants oublient généralement ce pourquoi ils portent la blouse blanche. Il n’est pas rare de les voir tourner le dos aux taxis, voitures, tricycles, motos et vélos qui ramènent des patients dans les CHU, les Centres médicaux de santé (CMS), les Unités préfectoraux de santé (UPS) alors que leur premier réflexe devrait être de courir à leur chevet, de prendre les dispositions pour les premiers soins et les soulager. C’est quoi même cette propension à laisser les malades à leur triste sort en attendant qu’ils prennent un ticket, paie une redevance avant de les approcher pour les entendre ? Le premier secours d’un patient est de voir une blouse blanche lui parler. Psychologiquement cela le soulage et lui permet d’avoir bon espoir d’être guéri.
Les soignants au Togo – et je ne dis pas qu’ils sont tous ainsi – réagissent comme si on doit les supplier avant qu’ils ne prennent soin des patients. Le pire est que certains parmi eux exigent ou conseillent aux malades leurs cliniques privées ou celles dans lesquelles ils travaillent pour de meilleurs soins, alors que souvent il existe dans les centres publics de soins ce qu’ils vont utiliser en privé et gagner plus d’argent.
Il est vrai que les conditions de travail, le matériel nécessaire et d’autres atouts manquent dans les centres publics de soins. Mais il existe aussi le nécessaire que souvent ces mêmes préposés aux soins ramènent illicitement chez eux, dans leurs cliniques privées.
De grâce le service public est un devoir citoyen. Faîtes le nécessaire, ne vous comportez pas des fois comme si vous n’avez pas un cœur. Il faut oser le dire, certains corps soignants n’honorent pas le métier et mettent tout sur la carence de l’État. Or on connaît certaines unités de soins qui disposent de matériels nécessaires pour les premiers soins mais dont les soignants se font supplier. Arrêtez ça. Ceci est dit par expérience personnelle.
J’ai encore osé mettre le pied dans une fourmilière.
Anani Sossou
Source : icilome.com