Monsieur le Député,
La Constitution togolaise dispose en son article 52 que « Chaque Député est le représentant de la Nation tout entière ».
Fort de ce pouvoir que le peuple vous a délégué de par la Constitution, comment comprendre votre silence assourdissant face au scandale retentissant de corruption et de détournement d’importantes sommes d’argent (des centaines de milliards de Franc CFA) au préjudice du peuple que vous représentez ?
Suite aux révélations faites par le journal L’Alternative dont la mission d’informer les populations est reconnue, protégée et garantie par l’article 26 de notre Constitution, il a plu au Pouvoir exécutif d’ordonner des enquêtes sur le fonctionnement du CSFPPP (Comité de Suivi des Fluctuations des Prix des Produits Pétroliers).
De sources concordantes et dignes de foi, le rapport issu desdites enquêtes a déjà été remis au Gouvernement.
L’article 96 de notre Constitution dispose que les membres du Gouvernement peuvent être « entendus sur interpellation, par l’Assemblée nationale, sur des questions écrites ou orales qui leur sont adressées. »
Pourquoi l’Assemblée Nationale ne fait-elle pas usage de son droit d’interpellation pour inviter le Gouvernement à s’exprimer sur les sanctions prises à l’encontre des fonctionnaires indélicats, sur les mesures prises pour réparer les dommages causés aux finances publiques et sur les garanties prises pour mettre fin aux dysfonctionnements au sein du CSFPPP ?
Avec la ferme conviction que mes questions retiendront toute votre attention et que des réponses y seront apportées pour éclairer l’opinion publique et internationale sur le bon fonctionnement du Pouvoir Législatif au Togo, recevez, Madame la Députée, Monsieur le Député, mes très respectueuses salutations.
Kokou Philippe AMEDODJI
Un citoyen togolais désabusé mais avisé
Liège (Belgique), le 30 octobre 2020.-
Source : icilome.com