Comment peut-on interdire à l’opposition d’user du seul moyen de pression dont elle dispose ? S’indigne le Président par intérim du Parti des Togolais et membre de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise. Selon lui, en agissant ainsi, le pouvoir en place n’a d’autre ambition que d’asphyxier l’opposition et la tuer à petits feux.
« Le régime ne dispose d’aucun droit de refuser ou d’interdire une manifestation. Personne d’ailleurs ne peut interdire les manifestations publiques pacifiques. Le ministre de l’Administration territoriale peut écrire toutes les lettres qu’il souhaite, cela ne peut pas être une décision qui s’oppose à la volonté de la Coalition de manifester », a indiqué Nathaniel Olympio. En effet, de grandes manifestations publiques et pacifiques s’annoncent les 11, 12, 14 avril prochains sur toute l’étendue du territoire national.
Selon lui, le motif qui a motivé ce retour en force dans les rues est toute simple : le manque de volonté du régime en place et son entêtement de poursuivre les préparatifs des élections. « C’est simplement une question de responsabilité que nous avons voulu prendre à un moment donné. Mais nous constatons que la volonté n’est pas partagée par le régime de Faure Gnassingbé », a expliqué Nathaniel Olympio.
Il relève que l’opposition togolaise a « déjà fait preuve de patience et d’égard vis-à-vis du facilitateur » qui a invité de commun accord le pouvoir en place et l’opposition à surseoir l’un à l’organisation des échéances électorales et l’autre à ses manifestations de rue. « Si nous n’avons rien de concret sur la table qui puisse nous montrer qu’il y a une volonté affichée et assumée de la part de ce régime d’aller à une solution qui satisfasse le peuple togolais, le président ghanéen comprendra que le peuple togolais ne peut pas attendre indéfiniment », a-t-il ajouté.
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