Togo : Les femmes entrepreneures veulent tirer profit de l’Agoa.

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Le Togo accueille en août prochain le forum AGOA (African Growth Opportunities Act). Un challenge pour les femmes entrepreneures togolaises qui veulent se rassembler pour se donner plus de chance de conquérir le marché américain. A moins d’un mois de ce forum, notre correspondante à Lomé Kayi Lawson, est allée à la rencontre de ces femmes entrepreneures pour recueillir leurs avis.

Togo : Les femmes entrepreneures veulent tirer profit de l’Agoa.

La loi américaine sur la Croissance et les Opportunités de Développement économique en Afrique (AGOA) permet aux pays africains éligibles d’exporter vers les Etats-Unis d’Amérique sans droits de douanes.

L’AGOA, au-delà d’être un défi, doit constituer une opportunité estime Sylvie Benissan, présidente de la branche togolaise de l’African Women Entrepreneuship Program (Awep-Togo).

« Les challenges des femmes togolaises face à l’exportation et l’AGOA sont tels que nous préférons appeler ça des opportunités. Lors de la conférence AGOA, il va falloir présenter les produits que nous avons à vendre. Cette conférence doit nous permettre d’aller vérifier si nos produits correspondent à ce qui peut bien se vendre, » estime Mme Benissan.

Pour vendre des produits aux Etats-Unis via l’acte AGOA, des préalables sont indispensables. Kara Diallo est spécialiste AGOA de West Africa Trade and Investment Hub.

« Il faut que l’entreprise possède des produits de qualité. Et quand on dit produits de qualité, cela signifie que ces produits doivent être sains à la consommation. Il faut également qu’ils soient bien présentés, donc bien emballés, et surtout qu’ils correspondent aux exigences des consommateurs. Il faut donc travailler sur l’offre et la capacité en termes de quantité, » indique M. Diallo.

Les difficultés liées à la capacité de production bloquent la société « Lambana Collection » à exporter sur le marché américain.

« Nos difficultés sont multiples mais l’essentiel, c’est la quantité. C’est de grandes quantités qui sont demandées notamment 10.000 pièces par mois alors qu’actuellement nous produisons difficilement 5000 pièces par mois. » explique pour sa part Essodézame Amaou Tallé, la directrice de Lambana Collection, qui produit des éponges végétales Luffa.

Du 8 au 10 août, le Togo accueille le Forum AGOA 2017 sur le thème « les Etats-Unis et l’Afrique, un partenariat pour la prospérité par le commerce ». Lenina Codjo, entrepreneure artisan dans le textile, espère nouer des partenariats dans le but de valoriser le savoir-faire togolais.

« L’AGOA est une grande opportunité pour nous et cela nous permettra de valoriser nos produits, de valoriser tous les intrants qui participent à la création de nos articles. Nous serons amenés à privilégier tout le circuit de production locale, » affirme Mme Codjo.

L’acte AGOA adopté en mai 2000 par le congrès américain, devait arriver à expiration en septembre 2015, mais le 29 juin de la même année, le président américain de l’époque, Barack Obama, l’a prorogé jusqu’en 2025.

Kayi Lawson, Lomé .

Source : VOA Afrique

27Avril.com