crédit photo: icilomé.com
Faure Gnassingbé a foulé le sol de Sokodé, le samedi 25 novembre dernier. Dans une ville particulièrement marquée par les récentes violences nées de la crise ouverte depuis août dernier, le Chef de l’Etat a fait le déplacement, certes pour poser la première pierre de la ferme agricole moderne égypto-togolaise de Lama-Tessi ; mais, bien au-delà, c’est une visite qui a un fort retentissement. C’est pour cela que l’appel suivant, via le compte twitter du Chef de l’État, ce tour à Sokodé, vaut son pesant d’or : « Il est temps que les choses se normalisent à Sokodé et dans le pays (…) et chacun doit y contribuer ». Car le Togo « reste indivisible ».
Faure Gnassingbé est résolument décidé à aller à la rencontre de toutes les populations togolaises. Après Dapaong, Kpalimé, Niamtougou, etc. c’était au tour de la ville de Sokodé d’accueillir le président de la République à l’occasion du lancement des travaux de construction d’une ferme agricole de 150 ha grâce à la coopération entre le Togo et la République arabe.
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D’un coût total d’environ un million six cent mille (1.600.000) dollars, dont sept cent mille (700.000) au titre de la contribution de la partie égyptienne, cette ferme a pour, entre autres objectifs, le renforcement des recherches dans le domaine agricole, la formation des acteurs et l’accroissement de la production de différentes filières.
« L’agriculture est un des piliers de la stratégie de développement du Togo », a martelé le président de la République. Pour Faure Gnassingbé, le Togo « doit aller vers une agriculture moderne ». Lama-Tessi, canton enclavé, devient ainsi un pôle de recherche, de formation, de production et de vulgarisation des dernières techniques culturales.Cette ferme agricole va stimuler l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes. En effet, des jeunes seront impliqués dans la gestion et le recrutement tiendra compte de l’approche genre. « C’est du concret » a déclaré le chef de l’État qui, a tenu à remercier la délégation égyptienne.
C’était en présence de membres du gouvernement, des autorités locales et les populations de Sokodé, mais également de l’Ambassadeur de la République arabe d’Égypte, et le Vice-ministre égyptien de l’agriculture et de la bonification des terres.
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Terrain agricole, immersion politique
Au lendemain de sa présence à Sokodé, Faure Gnassingbé a été très loquace, à travers twitter, sur la situation qui est celle des populations de la ville de Sokodé, sise à 420 Km de Lomé, depuis plusieurs semaines.
Ce qui se passe à Sokodé, poursuit Faure Gnassingbé, fait de la peine et rend tristes, tous les Togolais. Ce n’est pas le temps de pointer du doigt telle ou telle personne, tel ou tel responsable, mais insiste-t-il, c’est plutôt le temps de rechercher les solutions ensemble.
Il est temps pour que les choses se normalisent, « il est temps pour que les conditions soient créées pour cette normalisation et, pour cela chacun doit y contribuer », écrit-t-il en insistant qu’« Il est temps de s’opposer à la violence ».
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« J’ai écouté les chefs traditionnels dont la présence responsable et les contributions ne m’ont pas échappé. J’ai reçu les femmes et les jeunes dont l’enthousiasme contagieux et les aspirations devraient nous mobiliser davantage à l’œuvre. J’ai pu visiter les dommages causés lors des violentes manifestations qu’a connues la ville. Les dégâts des violences qu’a connues cette ville naguère paisible m’attristent profondément et ne sauraient laisser aucun citoyen indifférent », se désole-t-il.
Il est alors temps de reconnaitre et de se dire que Sokodé n’est pas une ville mise à l’écart. Tous les Togolais, à commencer par le Chef de L’État étant préoccupés par de les atrocités et les tristesses qui ont même obligé des familles de quitter.
Puisse cette sortie du Chef de L’État à Sokodé marquée par son appel au calme, sonner le retour à une situation normale dans cette ville, la deuxième plus grande de notre pays.
Source: Togo Matin No 238
Source : www.togoweb.net