Acteurs politiques, responsables d’organisations de la société civile et jeunes leaders se sont réunis, les jeudi 19 et vendredi 20 août 2021, en deux journées de réflexion sur le changement social en Afrique.
Organisées par l’association Le Rameau de Jesse, au centre Christ rédempteur, ces rencontres ont été consacrées à des questions liées aux représentations au plan géopolitique et portent sur la façon dont Africains et Occidentaux perçoivent et conçoivent la place de l’Afrique dans le monde. « Le changement social en Afrique : importance des représentations au plan géopolitique », tel était le thème.
La première journée porte sur le bonheur en termes de convergence. Elle a eu pour finalité d’approfondir les questions suivantes : «En Afrique une réconciliation est-elle possible entre les stratégies des hommes politiques et celles de la société civile ? » ; « Le développement ne constitue-t-il pas une notion clivante et non mobilisatrice ? » ; « Les pauvres du monde entier ont-ils encore des intérêts communs ? Quels sont les enjeux géopolitiques d’une telle question ? ».
Cette journée de réflexion entend favoriser des échanges sur le thème des représentations à propos des acteurs de la vie nationale et internationale. Précisément, il s’est agi d’amener les participants à dévoiler et analyser les représentations en termes d’opposition portées par les acteurs de la vie sociopolitique, d’identifier l’impact de ces représentations dans les difficultés d’enracinement de la démocratie en Afrique et d’envisager des pistes pour la transformation de ces représentations en termes de convergence.
« Nous avons voulu au Rameau de Jesse faire des journées de réflexion sur les différences. Nous voulons discuter pour voir si notre bonheur ne serait pas la convergence. C’est rare qu’on discute au Togo sur la question des différences. C’est vrai qu’il faut des différences entre les hommes, mais les différences doivent être comprises comme des richesses. Ce ne sont pas des contrastes qui s’opposent. On doit le démontrer dans la vie sociopolitique. Pour ça, il faut poser les bonnes questions. La journée d’aujourd’hui va servir à s’interroger sur ce qui se passe entre opposition et parti politique. Et quand nous parlons de développement, est-ce que cela ne divise pas ceux qui sont développés et ceux qui ne le sont pas ? Comment allons-nous avancer vers la convergence ?», a laissé entendre Maryse Quashie, membre de l’association le Rameau de Jesse.
La deuxième journée a tourné autour du thème : « De l’aide à de nouvelles solidarités : nouveaux équilibres ». Les questions suivantes ont été approfondies : Peut-on démonter les mécanismes pervers de l’aide au développement ? L’Afrique a-t-elle besoin d’aide ? Si oui, quel type d’aide ? L’ère des ONG est-elle dépassée ? Quelles solidarités entre l’Occident et l’Afrique ? Comment les mettre en œuvre ?
Complément de la précédente, la journée de vendredi a eu pour finalité d’amener les participants à approfondir la question du cadre des relations entre l’Afrique et le reste du monde. Plus spécifiquement, il s’est agi, au cours de cette journée de réflexion, d’amener les participants à procéder à une analyse critique du concept d’aide au développement, identifier les bonnes pratiques dans la mise en place de cadre de relations entre l’Afrique et ses partenaires et proposer des pistes de relations fondées sur la solidarité.
Jules AFANCHAHO
Source : icilome.com