Les autorités togolaises ont évoqué mercredi devant la presse nationale et internationale la situation sociopolitique actuelle qui prévaut au Togo. La conférence de presse animée par deux conseillers de Faure Gnassingbé a été l’occasion pour le gouvernement d’appeler toutes les parties concernées à la retenue afin que les réformes soient opérées pour un retour du climat de paix dans le pays.
D’entrée de jeu, Noupokou Damipi et Djoussou Sémondji, tous deux ministres conseillers à la Présidence togolaise et qui animaient la conférence de presse, ont fait un tour de la situation du pays depuis les manifestations du 19 août dernier, organisées par le Parti national panafricain et qui ont tourné au drame notamment à Sokodé avec 2 morts et plusieurs blessés. Par la suite, ils condamnent l’escalade de violence physique et verbale sur fond d’appel à l’insurrection.
« Cette situation que nous traversons a pour toile de fonds, des incompréhensions liées à la question des réformes au Togo. Malgré la décision du gouvernement qui a adopté et transmis au Parlement une loi pour la modification de la Constitution, décision qui aurait dû amener un apaisement afin que les différents partis politiques puissent discuter avec sérénité d’une éventuelle profonde révision constitutionnelle, nous assitons à une escalade de la violence sur fond d’appel quasiment à l’insurrection », ont-ils fustigé dans leur mot introductif.
Au nom du Chef de l’Etat togolais, du gouvernement, les ministres Damipi et Semondji appellent au calme et à la retenue pour le retour du climat de paix et de sérénité qui prévalais avec le déclenchement des manifestations.
Les deux conseillers de Faure Gnassingbé rappellent que le projet de loi du gouvernement est transmis à l’Assemblée nationale togolaise qui planche désormais sur son contenu en commission avant que le document ne soit soumis à l’appréciation des députés en séance plénière.
Dans ce contexte, ils pensent que toutes les parties doivent garder le calme pour laisser les députés faire leur travail en toute sérénité.
« Personne n’a quelque chose contre Tikpi Atchadam »
Même si les ministres Semondji et Damipi reconnaissent que la situation qui prévaut dans le pays actuellement a pour point de départ les manifestations du Parti national panafricain (PNP) du 19 août dernier, ils estiment que le gouvernement ne fait pas une fixation sur la personne du président de cette formation politique qui n’est autre que Me Tikpi Atchadam.
Répondant aux questions des journalistes, Noupokou Damipi affirme que Tikpi Atchadam ne fait pas objet d’une poursuite et qu’aucune tractation n’est en cours pour son arrestation.
« Personne n’a quelque chose contre Tikpi Atchadam », a jouté Djossou Semondji un peu comme pour rejeter les accusations de l’intéressé qui a alerté toute l’opposition et l’opinion le vendredi 8 septembre dernier de ce que son domicile a été visité par des militaires.
Internet interrompu pour des raisons sécuritaires
La conférence de presse a été l’occasion pour les deux ministres conseillers de Faure Gnassingbé de revenir sur la question de la coupure d’internet pour plus de 5 jours. Pour eux, c’est une décision qui a été prise pour des raisons de sécurité.
« Le gouvernement, pour des raisons sécuritaires, a pris la responsabilité d’interrompre l’Internet quelques jours », ont-ils expliqué.
Semondji Djossou et Noupokou Dammipi ont également indiqué que les manifestations organisées par l’opposition les 6 et 7 septembre dernier ont porté un coup dur à l’économie du Togo.
Notons par ailleurs que MM. Damipi et Sémondji ont aussi annoncé la libération des 86 manifestants arrêtés dans la soirée du 7 septembre dernier.
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