Alors que le projet de loi de révision de la Constitution en ses articles 52, 59, 60 et 158 a été adopté par la majorité parlementaire, la dernière étape est le référendum. Plusieurs partis de l’opposition dont Obuts et le Net se sont opposés à cette issue de la crise sociopolitique au Togo. Le gouvernement togolais, faisant fi de ses protestations, est à pied d’œuvre pour l’organisation de ce référendum dont le pilier important est la mise en place de le Ceni.
En effet, la majorité parlementaire a procédé lors de la 3ème séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au renouvellement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), pièce maîtresse dans l’organisation du référendum constitutionnel. Fermement opposé à cette voie de recours, les parlementaires membres de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition ont boycotté cette séance plénière.
Selon le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi, « le renouvellement des membres de l’Assemblée nationale interviendra constitutionnellement à partir du 14 juillet 2018. La mise en place de la nouvelle CENI s’imposait tout naturellement. La CENI dont les membres viennent d’être élus et nommés devra immédiatement commencer sa mission en vue d’organiser ces élections législatives ». Quant au référendum constitutionnel, « il devra être organisé plus tôt, dans quelques mois tout simplement », a-t-il annoncé.
Au total, douze (12) des dix-sept (17) nouveaux membres de la CENI sont connus. Il s’agit des cinq (5) représentants du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) qui ont été nommés, de trois (3) représentants des partis extra-parlementaires et de trois (3) représentants des Organisations de la société civile (OSC) qui ont été élus ainsi qu’un représentant de l’administration. Les cinq (5) places restantes reviennent aux partis politiques parlementaires de l’opposition réunies dans une coalition dont le mot d’ordre est le retour pur et simple à la Constitution originelle de 1992.
Cependant, la présence des représentants de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS), le parti d’Agbéyomé Kodjo et du Nouvel engagement togolais (NET) de Gerry Komandéga Taama, au titre des partis politiques extra-parlementaires, a été source de polémiques. En effet, ces deux (2) partis politiques ont publié il y a quelques jours, tour à tour, un communiqué pour dire que le référendum ne résoudra pas le problème sociopolitique en cours au Togo.
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