Togo, Landa a besoin de purification

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Togo, Landa a besoin de purification

Pas d’hypocrisie hein, le « l’argent » rend heureux. Laissons ce gars qui a dit un jour que le sou ne fait pas le bonheur ; c’est sans doute parce qu’il n’en a pas, ou bien ses propos sont simplement destinés à entretenir l’espoir chez les « pauvrards » du monde. En tout cas, le « lougoubiri » (l’argent) n’est pas censé rendre malheureux. C’est pourtant ce que le geste « FAUREmidable » de 15 « millignons » de FCFA du prince héritier de l’hacienda « Gnassingbéland » entraine dans le canton de Landa.

Maison du chef canton Wella Héyou cassée, demeure de son cousin incendiée, immeuble de son ancien camarade de banc au CE1 B saccagée, même son futur château en projet vandalisé…la colère est à son summum et le spectacle apocalyptique dans le canton de Landa. Les jeunes ne veulent pas du tout se laisser tricher cette fois-ci, ils réclament un partage équitable des sous.  Tous ceux qui ont une fois dit bonjour au chef canton, ou portent son prénom sont pris pour des complices. Vous imaginez un peu ce qui allait se passer si « Woabé » avait donné 30 « millignons » ? Sans doute qu’il y aurait eu un avant-goût de la 3e guerre mondiale dans le coin.

C’est sûr que c’est un mauvais esprit qui est à la base de cette tension chez les « Landalais », et il faut que Mme « Ana Wawa Akébou » aille y organiser une cérémonie de « purificachuan » pour ramener la paix dans le milieu. Il faut exorciser le canton et expier ce mauvais esprit qui oppose les jeunes au chef canton. Ce sont aussi les conséquences du refus de la parole divine. En effet, le grand boss des cieux a toujours enseigné aux hommes de lui payer la commission de 10 %, que dis-je, de donner la dime. Si les « Landalais » avaient fait ça, ils n’auraient aucun problème. Ca va leur « apprendra » à ne pas être reconnaissants à Baba God pour ses bienfaits dans leur vie. Bon, on blaguait ; mais maintenant, on va être légèrement plus sérieux.

Cette tension que le geste de « Faure-vi » crée dans le coin là-bas nous amène à remettre sur le tapis une question. C’est comme si lorsque les « Gnass » donnent, il y a toujours problème. Tout porte à croire que leur argent, notre argent en fait, charrie toujours des mésententes, des malheurs. Ou bien ils ne donnent pas de bon cœur ?

Source : Liberté No.2490 du 1er aout 2017

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