La situation déplorable des détenus en matière d’accès au soins de santé préoccupe. L‘Union Chrétienne de Jeunes Gens (UCJG/YMCA-Togo) lors d’une soirée de projection de film sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme organisée le vendredi 14 décembre 2018 à Lomé, dans le cadre du Salon International des Droits de l’Homme, l’organisation a tiré la sonnette d’alarme pour dénoncer cet état de chose. L’UCJG a par ailleurs appelé les autorités et les institutions étatiques à prendre leurs responsabilités pour préserver la vie et la santé des détenus au Togo.
« Tout prévenu ou détenu doit bénéficier d’un traitement qui préserve sa dignité, sa santé physique, mentale et qui aide à sa réinsertion sociale » ; « Nul n’a le droit d’empêcher un prévenu ou détenu de se faire examiner par un médecin de son choix ». Stipulent les alinéas 1 et 2 de l’article 16 de la constitution togolaise de 1992.
L’UCJG s’appuie sur ces textes pour dénoncer entre autres les cas de maladies et de décès de détenus dans des conditions inhumaines, le manque d’infirmeries adéquates, de produits pharmaceutiques disponibles ou encore de personnel soignant dans les prisons du Togo.
Au cours de ladite soirée , l’UCJG a tiré la sonnette d’alarme sur le sujet tout en invitant les acteurs de la société civile togolaise, notamment les défenseurs des droits de l’homme à hausser leur voix pour dénoncer les conditions dans lesquelles vivent les détenus au Togo.
Le Directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion Idrissou Akibou, qui a pris part aux échanges au cours de cette soirée , a joué la carte de la franchise en levant le voile sur les réalités que vivent les détenus. « La santé des détenus n’est pas aussi rose dans les prisons du Togo, quand on sait que les effectifs des détenus sont en train de grimper dans le prisons. Nous sommes en surnombre actuellement du fait que le montant qui est destiné à la pharmacie ne correspond plus à l’effectif que nous avons actuellement dans les prisons », a-t-il avoué.
Mr Akibou a , par la même occasion, fait des propositions en vue d’améliorer un tant soit peu la situation. « Pour améliorer les conditions de détention en particulier, celle de la santé, il faudra qu’une revue soit faite par rapport aux montants alloués à cette dotation et il faudra voir dans quelle mesure les effectifs vont chuter. Naturellement, il faudra faire avancer les procédures judiciaires pour que chaque personne en détention puisse connaître son statut « , a souhaité M. Akibou.
Du côté du l’UCJG , les dispositions sont prises pour faire des plaidoyers en ce sens. a laissé entendre le Secrétaire général du l’UCJG/YMCA Togo Gérald Atohoun,
« Aujourd’hui on s’est mis d’accord , nous acteurs de la société civile, pour se mettre ensemble pour faire le plaidoyer pour qu’on puisse revoir les conditions de détention au Togo et qu’on puisse renforcer le droit à la santé des détenus avec la couverture médicale, le personnels soignants », a-t-il informé.
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