Togo/ La « profanation » d’une mosquée suscite des interrogations

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Un fait étonnant s’est produit le weekend dernier à Lomé.  Une mosquée basée dans le quartier Agoè Demapkoè a reçu la visite de curieuses personnes. Rien n’a été dérobé  mais des nombreux dégâts ont été constatés : pages du saint coran déchirés, quelques effets personnels de l’imam saccagés… Tout le monde se demande ce que signifie cet acte de vandalisme. Acte isolé, règlements de compte, blasphème volontaire… ? Les questions tourbillonnent dans les esprits !

 L’alerte a été donnée par le journaliste togolais Abi Alpha . Dans un texte publié au lendemain des faits, le journaliste a donné quelques détails sur les constats faits au petit matin.

« Alors que les fidèles se sont retirés en famille après la prière de 19h hier, l’imam Djibril est revenu au petit matin découvrir les portes de sa mosquée violées par des visiteurs. Pour une mosquée encore en chantier, il n’y avait rien comme équipement particulier à voler, mais les copies du Livre saint y étaient comme on le voit dans toute mosquée. L’objectif n’était donc pas de voler quoi que ce soit, mais de profaner le saint coran. Et ils ne l’ont pas fait à moitié. Des copies du Livre ont été déchirées et amassés à côté du mimbar, place réservée a l’imam, ses verres médicaux cassés, d’autre copies du coran chiffonnées puis accrochées aux grilles de la clôture, dans la cour, on y voit les copies de la sainte parole dispersée ici et là.

L’imam en a informé le président de l’Union Musulmane du Togo, UMT, qui y a fait le déplacement en prenant soin de commettre un huissier et d’inviter la gendarmerie que nous avons trouvé sur les lieux alors qu’il sonnait 11H 30 », avait  relaté le journaliste.

La gendarmerie saura t-elle dissiper le grand flou qui entoure cet acte curieux ? L’ouverture d’une prochaine enquête a été annoncée.

En attendant les résultats, le gouvernement togolais a, dans un communiqué rendu public le soir des faits, dénoncé et condamné «l’intrusion d’inconnus » dans ladite mosquée avec « dégradation de livres religieux ». « Cet acte est à même d’ébranler le vivre ensemble religieux et inter-religions au Togo, a fait remarquer l’exécutif togolais .  Les auteurs de cet acte «seront recherchés et châtiés conformément aux lois en vigueur au Togo», a  rassuré  le Gouvernement togolais  dans sa note.

 

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