Togo: la DMK toujours coincée en l’an 2020

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Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Payadowa Boukpessi, a invité les partis politiques pour un deuxième round de consultations en vue des élections régionales prévues pour cette année.

Même les partis membres de la Dynamique monseigneur Kpodzro (DMK) qui continue de réclamer la victoire de son candidat Agbéyomé Messan Kodjo, ont été conviés pour ces échanges. Mais, finalement, il semble que les membres du regroupement ont brillé par leur absence.

Dimanche dernier, lors d’une émission sur la radio Pyramide FM, la coordinatrice de la DMK et secrétaire générale de la CDPA, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, avait déclaré que, «  sur le principe on ne peut pas être contre  » des discussions entre les acteurs politiques.

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Il faut préciser toutefois que cette dernière a émis des réserves, notamment en ce qui concerne le règlement du contentieux  électoral qu’ils ont euxmêmes contribué à créer et à alimenter jusqu’à ce jour.

On s’attendait quand même à voir certains partis membres de la DMK répondre à ce rendez-vous. Mais, le regroupement reste bloqué sur ses revendications. Dans un communiqué publié hier, la DMK exprime ses attentes. « La DMK pense que pour amener le peuple togolais à adhérer à toute initiative concernant la gouvernance  politique, il y a des questions urgentes à régler de façon consensuelle avant les discussions projetées », précise le communiqué.

Madame AdjamagboJohnson et ses collègues évoquent entre autres, le contentieux électoral né de l’élection présidentielle du 22 février 2020,  l’abandon des charges et poursuites judiciaires contre les  responsables de la DMK y compris Kokou Dekpo  dit prophète Esaïe et le retour au Togo et en toute sécurité du docteur Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo.

«L’éthique commande que ce soit prioritairement avec la DMK que les pourparlers politiques, élargis aux autres formations politiques soient menés en vue de déboucher sur une réconciliation nationale dont notre pays a besoin pour se relancer », ajoute le communiqué. La DMK a le droit de prendre cette position, mais, il faut que le regroupement fasse attention à ne pas tomber dans son propre piège.

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En effet, de grands partis politiques représentatifs de la population togolaise sur le plan électoral ont répondu favorablement à l’appel du ministre Boukpessi. Le gouvernement ne les attendra certainement pas pour enclencher le processus. Et il n’est pas non plus évident qu’ils obtiennent gain de cause en ce qui concerne leurs revendications. Alors, ne sont-ils pas en train de perdre du temps pour rien ?

Togo Matin

Source : Togoweb.net