Depuis la proclamation des résultats à la soviétique des élections législatives du 29 avril dernier, où le parti présidentiel Unir a raflé 108 des 113 sièges, une seule question taraude plus d’un : l’opposition, qui n’a obtenu que les 5 sièges restants, pourra-t-elle siéger dans cette nouvelle assemblée ?
Mardi au cours de la conférence de presse de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) à Lomé, la question a été posée à son président national, Jean-Pierre Fabre. L’opposant n’a pas clairement donné sa position.
« Monsieur Jean-Pierre Fabre n’est pas le candidat de Jean-Pierre Fabre. Il est le candidat d’un parti politique qui montre depuis plusieurs années qu’il est un parti politique sérieux et rigoureux. Donc, il revient au parti politique au nom duquel M. Jean-Pierre Fabre s’est présenté à ces élections, l’ANC, d’analyser les avantages et les inconvénients de la participation ou non de ce parti à l’assemblée nationale. Et c’est très froidement que l’ANC se prononcera sur la question. Pour le moment ce n’est pas encore le cas », a déclaré l’ex-chef de file de l’opposition.
Aux Forces Démocratiques pour la République (FDR), l’on tâtonne également: « Nous allons nous concerter pour déterminer notre stratégie concernant ces sièges », avait également indiqué l’opposant Me Apévon.
Visiblement, entre préserver leur dignité et subir l’humiliation, le choix des quatre partis politiques de l’opposition rescapés lors des législatives du 29 avril dernier semble difficile. Ils sont tous dans l’hésitation.
Le 21 Mai prochain, la nouvelle assemblée nationale se réunit de plein droit, avec 113 sièges dont 108 pour le pouvoir et 5 pour l’opposition.
Source : icilome.com