Togo-Jean-Claude Homawoo : « L’UFC a connu des moments très durs »

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Jean-Claude Homawoo, conseiller spécial de Gilchrist Olympio, était ce mardi 1er février 2022 à messe dite à l’église Saint Augustin d’Amoutiévé à Lomé dans le cadre de la célébration des 30 ans d’existence de l’Union des forces de changement. A la sortie, il a répondu quelques questions à lui posées.

30 ans de l’UFC, ce n’est pas rien…

Effectivement, comme vous le dites, ce n’est pas rien. J’en ai même des frissons parce qu’on n’aurait pas pu penser que 30 ans après l’UFC soit encore présent dans le microcosme politique togolais tant ce parti qui porte les aspirations de l’ensemble du peuple togolais a été traqué.

N’oubliez pas que lorsque le président Gilchrist Olympio a pris la tête du parti et qu’il voulu dans la quête de démocratie, de liberté que recherchait la population togolaise, faire passer le message, il a trouvé en face de lui un régime autoritaire qui ne laissait rien passer. 

Le président GIlchrist Olympio apparaissait comme la personne qui empêchait de tourner en rond. Si nous remontons dans l’histoire, l’UFC a connu des moments très durs, de grandes vexations. On ne peut oublier l’attentat de Soudou et le nombre de militants, de responsables de l’UFC ayant perdu la vie dans la lutte politique.

Disons sans se voiler la face que la populations togolaise, l’opposition togolaise c’est l’UFC. Et lorsque j’attends dire que l’UFC n’est pas de l’opposition, je crois que ceux qui le disent n’ont pas suivi l’histoire de ce pays.

Le dialogue, nouvelle méthode de l’UFC ?

Le président GIlchrist Olympio n’est pas un va-t-en- guerre. Lorsque le président Eyadéma a quitté ce monde, et qu’un autre régime est arrivé, petit-à-petit, les deux hommes, c’est-à-dire celui qui dirige depuis lors le pays et Gilchrist Olympio sont arrivés à un modus vivendi pour amener l’apaisement, enterrer la hache de guerre afin de permettre le développement de notre pays mais surtout préserver la vie, l’intégrité, la paix pour les Togolais. C’est ce que les Togolais voulaient. Surtout leur revendication de démocratisation qui puisse leur permettre de faire le choix de leurs dirigeants.

Le président Gilchrist Olympio a beaucoup bataillé pour que l’opposition puisse obtenir la Conférence nationale souveraine (CNS) qui a abouti au multipartisme. Ce qui a permis à l’UFC de prendre la tête des choses.

Aujourd’hui, la politique du dialogue que le président Gilchrist Olympio a implémentée donne finalement ses recettes. Nous devons à la vérité de dire il y a un peu plus d’accalmie dans le paysage togolais. Maintenant les discussions se font autour d’une table, les décisions se prennent, les partis politiques tant du pouvoir que de l’opposition se retrouvent pour dialoguer. Et tout cela, nous le devons aux actions menées par l’UFC et son président.

Depuis un moment, l’UFC fait cavalier seul. Quelles sont vos relations avec les autres partis de l’opposition ?

L’UFC a des relations normales avec les autres partis. Vous savez que Gilchrist Olympio lui-même est un homme de paix. En plus de cela, nous avons la responsabilité d’être le chef de file de l’opposition. Nous avons pour mission maintenant que nous avons tous constaté que ce n’est pas la violence, ce ne sont pas les invectives, la rue qui pourront nous apporter quelque chose et que le parti au pouvoir même invite l’opposition à se mettre à table, c’est donc le moment pour l’opposition de se retrouver, essayer de parler le même langage face au pouvoir.

Et ce rôle de médiation, l’UFC est bien indiqué pour pouvoir le jouer.

Source : icilome.com