Togo – Interview/J-P Fabre : « Pourquoi devons-nous croire sur parole, Agbéyomé Kodjo et ses amis, qui s’étaient déjà illustrés dans le mensonge et le bluff ? »

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Malgré tous les coups tordus tendant à le discréditer sur la scène politique, c’est un homme qui garde tout son engagement et sa détermination. Pour lui, tout en reconnaissant la lassitude qui aurait gagné certains Togolais, le principal goulot d’étranglement à la lutte pour la démocratie et l’alternance aujourd’hui reste et demeure le mensonge qui a tout foutu en l’air. « Je me suis fait beaucoup de privations et j’ai consenti des sacrifices pour garder ma liberté de parole et mon indépendance d’esprit, le temps est en train de faire son travail pour qu’ensemble l’opposition sérieuse puisse se retrouver et redonner l’espoir d’un lendemain meilleur pour le Togo », avance-t-il en faisant allusion à la confusion entretenue par une partie de l’opposition depuis quelque temps. De la Mairie aux différentes réunions de son parti l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Jean-Pierre Fabre garde toute sa vigueur et toute sa rigueur dans le travail. Dans cet entretien exclusif au bihebdomadaire Le Correcteur, l’ancien chef de file de l’opposition a craché tout ce qu’il avait sur le cœur. De son quotidien à la tête de la Commune Golfe 4 au décès de l’ancien président ghanéen John Jerry Rawlings en passant par les péripéties de la C14, les allégations de Mgr Philippe Kpodzro et de Messan Agbéyomé Kodjo, la réélection controversée de Condé et Ouattara, les recettes pour la relance de la lutte, le Président de l’ANC a vidé son sac. Lecture

Depuis la présidentielle du 22 février 2020, votre parole est rare. Vous avez attendu le 1er Conseil National de l’ANC, le 10 octobre 2020 pour vous exprimer. Pourquoi ce silence de 8 mois ?

Jean-Pierre Fabre : Le bruit, l’agitation et la fureur ne sont pas propices à une réflexion féconde. Pour garder nos esprits, face à la folie qui s’est emparée de certaines personnes se réclamant de l’opposition, nous avons décidé de garder le silence et de nous en remettre au temps, juge implacable, qui finit toujours par remettre chacun à sa place. Participer au tohu-bohu général en réagissant à toutes les manœuvres de déstabilisation dont nous étions l’objet, aurait amplifié la confusion et n’aurait servi à rien.

Il fallait éviter de descendre dans la fange où nos détracteurs voulaient nous entra-

Source : icilome.com