Plus rien ne peut surprendre au Togo. Des méthodes et actions les plus viles sont l’apanage du pouvoir qui régente le Togo depuis plus de cinq décennies. Les forces de l’ordre et de sécurité dans un pays ont pour mission de protéger les populations et les biens.
Les forces de défense quand à elles, veillent à la sécurité du pays contre les attaques extérieures. Au Togo, il arrive que ces corps tuent, fusillent pour un oui ou un non. Et impunément. Les dernières victimes remontent aux 8 et 10 décembre 2018 à Agoè-Nyivé et à Sokodé. Au moins quatre Togolais dont le petit mécanicien Idrissou Moulfidou de 12 ans ont passé de vie à trépas par le fait de la soldatesque.
Si les forces de sécurité et de défense ont posé le pire des actes ignobles sans être inquiétés par le chef suprême des armées, tout leur est alors permis. Des images d’une rare bestialité font le tour depuis le vendredi 18 janvier et interrogent sérieusement sur que certains veulent vraiment faire des Togolais.
Une simple réunion du Bureau du Parti National Panafricain (PNP) d’Anié a été violemment dispersée à coup de gaz lacrymogènes. Tenez ! Les forces de l’ordre et de sécurité ont ensuite cassé les motos et les vélos des participants à cette réunion. Elles ont aussi cassé les chaises. Tout ceci à coup de pierre et de bâtons. En quoi une simple réunion d’un bureau de parti politique peut-elle subir un tel sort ?
Après avoir dispersé les militants en réunion, pourquoi vandaliser leurs engins et matériels ? Que nous apprennent finalement les policiers et gendarmes d’Anié ? Ceux-là même qui sont appelés à décourager les casseurs et autres actes civiques se transforment eux-mêmes en casseurs, le Togo est bien malade dans sa gouvernance.
Des actes de ce genre renvoient à une évoque médiévale. Des soldats casseurs, c’est bien la honte du Togo.
Source : Le Correcteur No.857 du lundi 21 janvier 2019
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