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Mohamed, un jeune homme, laveur de véhicule, allait rendre le véhicule à son client, avec son fils à bord. À un tournant, deux militaires sur une moto le poursuivent et l’arrêtent, l’accusant d’avoir tourné sans ralentir. Pendant qu’il se justifiait, les militaires le sortent du véhicule et l’un le rosse avec sa cordelette. Le jeune homme saisit la cordelette. Le second militaire sort un couteau contre le gars. Ce dernier saisit aussi le couteau et menace à son tour les deux militaires. Une force antigang (GIPN) en patrouille tombe sur la scène. Sans sommation, ni même s’enquérir du sujet de l’altercation, un agent retire l’arme de son collègue et tire sur le jeune homme, en pleine poitrine, le tuant sur le coup.
À la protestation des populations, les agents antigang répondent par les tirs de gaz lacrymogène.
Nul n’est à l’abri dans une dictature.
Frederic Gakpara
Avedji San City, ce 21 mai.
Commentaire / Indignation de Ferdinand Ayité
C’est quoi cette propension des militaires à faire usage d’armes à feu sur les civils dans ce pays. Le métier des armes est il devenu un permis de tuer en toute impunité ? On a assassiné un de vos colonels dans ses bureaux, vous êtes incapables de défendre sa memoire. Et c’est sur les civils que vous videz vos chargeurs. Bande de lâches. Ces types qui assassinent à tout va sont ils aussi nos frères togolais recrutés dans l’armée et payés avec les frais du contribuable que nous sommes ? Une réflexion sérieuse doit être esquisser sur l’armée togolaise devenue une gangrène dans la cité. Très en colère et triste pour la vie de ce petit débrouillard.
Source : 27Avril.com