La scène est surréaliste et le décor des plus abjects. L’homme sait qu’il a passé plus de douze ans dans des salons feutrés de la Marina à ne rien faire. De lui, le député Jean Kissi (CAR) est, on ne peut plus claire : « Le problème avec Faure Gnassingbé est qu’il est paresseux ». Tout est dit ! Atchadam Tikpi et ses comparses de l’opposition l’ont vite compris et tiennent à en tirer profit au maximum. Désormais, c’est « mano in mano » avec les Togolais, qu’ils marchent sous le soleil et semblent ravir au prince sa place. Ainsi, le prince a compris qu’il faille lui aussi bouger ses fesses et lâcher pour un temps, les bouteilles de Wodka qu’on dit qu’il serait un goûteur assidu.
Faure Gnassingbé a bien compris que, tout se joue désormais contre lui. Là où, un maire, un préfet ou un ministre devrait inaugurer un chantier, le prince atterri en maître des lieux. Truelle, marteau et parfois pelle à la main. Le hic, est qu’il ne sait se séparer de ses cravates et vestes faisant de lui, quelqu’un qui ne peut s’identifier à la misère de son peuple. Au demeurant, quand les Togolais étaient devenus des batraciens à cause des inondations de 2007, il nous souvient que, c’est en hélicoptère et vêtu de blanc qu’il observait la malédiction des Loméens, faute de construction d’égouts dans leur ville. Il nous souvient aussi que, Barack Obama alors président des États-Unis était en botte et gants au milieu de ses frères américains avec des sacs pleins de sable pour bloquer les vagues d’eau qui risquaient d’emporter tout sur la ville de Salt Lake City.
Depuis que, le peuple togolais a sonné le tocsin de son départ, l’homme joue à la montre. Mieux tel un chien qu’on n’a pas donné de l’eau à boire pendant des jours, il court dans tous les sens à la recherche de l’amour perdu des Togolais. Dernière trouvaille. Le président de tous les Togolais a tour à tour, visité le barrage de Koufap, s’est rendu sur le chantier du futur grand magasin du quartier Nassablé (Dapaong), financé par l’UEMOA. Ensuite, l’infatigable prince, Faure Gnassingbé a inauguré vendredi à Bavou (préfecture de l’Ogou, 200km au nord-est de Lomé) une mi- centrale solaire de 150kw capable d’alimenter quatre villages. Vous avez bien entendu quatre villages après cinquante-deux ans de règne d’une famille sur le Togo ! Le hic est que, le prince ne sait pas en grand économiste de Paris Dauphine et de l’université de Georges Washington trouver le secret pour contourner les institutions financières qui étranglent avec les prêts son pays depuis cinquante-deux ans qu’ils sont de père en fils au pouvoir. Pis, il se susurre qu’il veut aussi un mandat en 2020 et 2025. Ce que Caligula et Julius César réunis n’ont pas pu faire, Gnassingbé, (père et fils) semblent avec une armée tribale en passe de le réussir ?
Camus Ali
Source : Lynx Togo
27Avril.com