La destruction des baraques et autres lieux de commerce de pauvres Togolais, opérée lundi par Kossi Aboka, maire du Golfe 5, pour désencombrer les trottoirs de sa commune, a contrarié plus d’un. Réagissant à “l’écart de comportement” de ce dernier, Gerry Taama du Nouvel Engagement togolais, député à l’Assemblée nationale, a indiqué dans un post que “le maire Aboka doit rentrer au village faire les cérémonies”. Ceci, pour avoir manqué de prendre en compte trois paramètres dans le cadre de son opération.
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Contre le maire Aboka de la commune golfe 5, j’accuse.
Parfois, je me demande si ce maire a un cœur. S’il a des parents et proches, et si tous ses proches sont des nantis.
Quand j’ai fini de me poser c’est questions, je me demande aussi pourquoi on le laisse faire ? Pourquoi le ministre Payadowa ne dit rien, face à ses multiples frasques ? Pourquoi le parti Unir, dont le président a mis ce mandat sous le social, laisse-il faire ?
Comprenons-nous bien. L’occupation illicite de trottoirs ou de réserves administratives est condamnable et personne ne remet en cause cela. Mais il y a trois paramètres à prendre en compte:
Primo, nous sommes en situation d’état d’urgence sanitaire. Et le gouvernement sait que cela cause des incidences sur la vie des ménages, surtout les couches défavorisées et c’est la raison pour laquelle on a supprimé les frais de scolarité et bonifié les factures d’eau et d’électricité pour un mois. Agboka lui il vit sur quelle planète et il fait exactement le contraire? Ou bien on a arrêté l’état d’urgence sanitaire et moi ici je ne suis pas au courant.
Secondo. L’intercommunalité c’est la concertation.. La loi portant décentralisation a mis en en place l’intercommunalité, c’est à dire la nécessité pour les communes d’une même préfecture d’agir de concert pour des activités les concernant. Si on veut dégager les trottoirs de la ville de Lomé, cela doit se faire dans toutes les communes, en même temps. On dirait que c’est une malédiction d’habiter la commune golfe 5.
Tertio. On ne démolit pas, on déplace et délocalise. On se demande vraiment si le maire Aboka va se présenter à sa réélection en 2025, car je n’ai jamais vu un maire maltraiter autant ses concitoyens. Un maire soucieux de sa population ne démolit pas, mais déplace, délocalise, accompagne. C’est quelle affaire de venir avec des caterpilars démolir et rentrer chez soi. Une fois qu’il a démolit, il trouve du travail aux familles ou elles vont faire quoi ? Il y a des sorciers de nuit, pour lui la c’est sorcellerie de journée. On peut être méchant comme ça ?
Je suis tellement énervé que mes doigts tremblent. Ko ! La banque mondiale nous a dit de dégager nos rues sinon elle n’investit pas. Ce n’est pas la même banque qui lutte contre la pauvreté. Après une telle déclaration, c’est la banque mondiale qui va suspendre toute collaboration cette commune.
Il n’a respecté aucun des trois préalables et voilà pourquoi j’accuse.
On a trop les foutaises dans ce pays là quoi ! On a eu état d’urgence, péage, électricité, tvm, Pass sanitaire, on n’a fait que faire Hum ! Hum ! Maintenant, lui vient avec les bulldozers balayer les baraques, sans rien proposer en échange. Le premier ministre , qui est un ancien ministre chargé de l’économie informelle, doit faire quelque chose. Sérieux, on est en période d’état d’urgence sanitaire. Les affaires ne marchent pas.
Je le répète, le maire Aboka doit rentrer au village faire les cérémonies. S’il n’a pas de village, on peut lui faire ça cadeau à Siou. On va lui faire manger daragr et il va retrouver la lucidité. Sinon trop c’est trop.
Que pensez-vous de ces démolitions.
Soutenons-nous vivants.
Gerry
Source : icilome.com