Depuis qu’il a reçu le titre du « jeune doyen » des chefs d’Etat de la sous-région, Faure Gnassingbé semble s’être investi d’une mission d’« activiste » dans l’espace CEDEAO.
Médiateur par-ci, facilitateur par-là… la diplomatie du chef de l’Etat togolais a le vent en poupe. Le « jeune doyen » s’en tire très bien dans ce chaos ouest-africain où tout le monde s’est radicalisé pro ou anti-français.
« Le matin, il vient discuter avec le régime anti-français de Bamako qui le reçoit avec tous les honneurs. A midi, il s’en va à Abidjan prendre son déjeuner avec le pro-français Alassane Ouattara qui lui tapote l’épaule et l’appelle le jeune doyen. Le soir, il envoie son ministre des Affaires étrangères faire un discours révolutionnaire à la tribune des États-Unis où il demande la fin de la prédation de l’Afrique par les impérialistes. La nuit, il dîne avec le pro-français Macky Sall et ils peaufinent ensemble des plans pour que la France augmente ses desserts sur la table africaine », a ironisé l’écrivain togolais David Kpelly sur son compte Facebook.
L’homme est sur tous les fronts. Pas plus tard que samedi dernier, il a affrété un hélicoptère pour exfiltrer l’ex-chef de la junte burkinabè, le Col. Sandaogo Damiba, actuellement en exil à Lomé. Ce rôle de médiateur ou de facilitateur ne laisse pas l’opposition indifférente. Le président du Parti des Togolais semble apprécier le geste, mais il doute sérieusement de l’intention réelle cachée derrière ces « bonnes actions » de Faure Gnassingbé.
« Hier médiateur au Mali, aujourd’hui accueil du putschiste du Burkina Paul-Henri Damiba déposé à son tour. Cet activisme du chef de l’Etat du Togo n’est pas mauvais en soi. Mais quand on est aussi dictateur chez soi, cela jette un scepticisme sur les réels objectifs poursuivis », a tweeté Nathaniel Olympio.
Source : icilome.com