Togo, Faure Gnassingbé, l’autre CORONAVIRUS de la République !

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Ceci est un coup de gueule, actualité oblige. Ça n’arrive pas qu’aux autres, lentement mais sûrement, le COVID-19 s’étend comme une fumée de mauvais augure.

S’il a surpris les premiers pays atteints, il y a deux mois que le virus fait son aventure, les pays tel que le Togo où il vient de déposer ses bagages doivent avoir eu le temps de prendre des mesures anticipatives. Nous ne sommes pas des grands érudits du monde médical pour vous exposer sur le virus, mais nous parlons simplement des conditions dans lesquelles il s’invite au Togo, juste au Togo: « quand on lance un caillou dans un marché, chacun couvre sa tête ». Notre pays a eu la chance de ne pas être parmi les premiers à être attaqué par cette maudite maladie. Le Togo a vu venir le mal. Mais qu’est-ce que les Togolais ont appris de ce qui est arrivé aux autres ? Un adage de chez moi dit : « c’est le jour de l’enterrement qu’on connaît la taille réelle d’un infirme ». En dehors de ce cadre, quiconque tentera de prendre la mesure d’un infirme va se raviser. Bref, il n’y a que certains événements qui autorisent à cracher certaines vérités à des messieurs qui ne comprennent rien de la gestion des hommes.

Il existe au Togo une caste de citoyens qui estime être née pour mourir au pouvoir, depuis 54 ans, elle exerce ce pouvoir. C’est en ces temps difficiles qu’on saura s’ils ont vraiment une prédisposition particulière qui fonde leur longévité au pouvoir. Voilà un virus qui repend depuis quelques mois la torpeur, la maladie puis la mort. Les économies sont en berne dans un monde qui tourne au ralenti. Le secteur de la santé traverse une crise qui n’arrive pas souvent, le corps médical est en alerte extrême en face d’un défi à relever. Depuis le 05 mars 2020, une analyse faite à l’INH, Institut National d’Hygiène, a confirmé le premier cas de COVID-19 sur une Togolaise. Le 06 mars, l’information a été rendue publique par les autorités compétentes. Le patient N° 0 du COVID-19 est une femme dont les autorités gardent secrètement le nom même si son nom n’est plus un secret pour nous. Nos investigations ont permis de savoir que c’est la femme d’un colonel de l’armée togolaise. L’officier dont nous gardons le nom dirige un service public de notre capital dans le quartier administratif. L’officier même devait présentement être en quarantaine. A la date de l’entrée de cette dame dans son pays par la frontière terrestre de Hilakondji, il existait déjà un dispositif médical qui filtre la traversée des frontières. Mais les informations issues de nos recoupements nous obligent à demander aux autorités togolaises de situer l’opinion sur la façon dont la dame est rentrée au pays : a-t-elle passé par le contrôle médical comme tout citoyen ou bien elle est restée bonnement dans sa voiture personnelle pour qu’un serviteur traverse la frontière pour la faire rentrer ? Les agents en poste ce jours peuvent trouver une réponse, suivez notre regard. Cette dame arrive et le lendemain elle est confirmée atteinte de virus. Présentement, il nous revient que l’un des premiers infirmiers qui se sont occupés d’elle est atteint et envoyé au CHU campus. Dès que la dame est touchée, l’autorité en a informé les instances internationales qui entre temps avaient déjà promis des milliards de CFA pour les pays touchés. Quelques jours après, dans un communiqué floue qui ne confirme ni n’infirme l’état viral de la dame, un médecin militaire présente la situation en ses termes : « … l’état clinique de la patiente est satisfaisant, elle est exempte de fièvre et ne souffre en ce jour d’aucun symptôme ayant motivé son hospitalisation. Le traitement se poursuit selon le protocole consacré à cette infection… ». Plus loin, le communiqué chute en ces termes « le gouvernement met tout en œuvre pour circonscrire ce cas indexe conformément aux recommandations de l’OMS ».

Habitué au mensonge au sommet de l’Etat, le flottement qui a accompagné la communication au tour de ce premier cas a fait penser à un montage juste pour bénéficier des bienfaits de l’OMS. Dès le premier jour, le ministre de la santé dans le communiqué N°469 tendait la main : « Je remercie l’OMS pour ses appuis multiformes et les dispositions qu’elle prendra pour soutenir le Togo à faire face efficacement à cette épidémie». Cette femme avait fait le trajet Lomé-Cotonou-Allemagne-France-Turquie et Cotonou-Lomé. Depuis le 02 mars elle est rentrée à Lomé contaminée par le virus du siècle. En Europe, tout le monde sait que la France fait partie des grands foyers de cette pandémie. Mais depuis cette première alerte, les autorités togolaises ne se sont contentées que de quelques communiqués comme pour menacer l’épidémie, en attendant que la manne tombe de l’OMS pour sauter dessus comme des charognards, et c’est à leur habitude. Inutile de vous rappeler que des autorités ont vendu dans ce pays des moustiquaires imprégnées offertes par l’OMS aux populations exposées au paludisme, avant cela, au début de l’autre fléau qui est le SIDA, les mêmes personnes ont vendu aux pays voisins des antirétroviraux destinées aux malades togolais. Le Togo est un pays où les hôpitaux ont toujours été des mouroirs.

Le personnel médical souffre drastiquement de matériel de travail et le plus important centre de santé public continue par occuper d’anciens bâtiments coloniaux. Ce n’est plus le moment de décrire l’état comateux des infrastructures sanitaires dans notre pays à commencer par la capital, Lomé. Un infirmier urgentiste s’alarmait il y a quelques jours en ces termes sur une plateforme: « arrêtez de vous mentir ici qu’on a pris des mesures. On a pris quelle mesure? Ça ne sert à rien de parler de ça sur les médias. Moi je suis au service des urgences au CHU Sylvanus Olympio, mais qu’est-ce qui se passe concrètement ? Depuis on est là, on nous a même promis lundi passé qu’on va nous former, ça fait une semaine. On attend que nous soyons contaminés avant de nous former. C’est la même chose au temps d’Ebola. C’est à la fin, quand l’épidémie est finie qu’on a formé les gens. Jusqu’à présent pour avoir bavette aux urgences ici c’est un problème, on ne nous donne même pas les gangs, nous accueillons les malades avec les mains nues. Et chaque fois vous mentez sur les médias alors que concrètement rien n’est pris comme disposition, rien du tout. Arrêtez de mentir, réellement il ne se passe rien, rien du tout…. C’est depuis 2011 qu’on se plein qu’on n’a pas de matériel de travail. On a fait les grèves et tout ce qu’on peut faire. Il y a aujourd’hui 09 ans, mais l’Etat n’a même pas changer un lit pour les malades. C’est une réalité palpable, elle est là. Moi à l’urgence j’ai 09 lits déjà gâtés même. On n’arrive pas à lever la tête du lit. Pour le faire, c’est la croix et la bannière, on arrive à rien faire avec. Je n’ai que deux détendeurs, donc juste pour deux malades, quand je veux oxygéner humm. J’ai que deux détendeurs quand un troisième malade vient je ne peux rien faire. C’est ça notre pays. Quand ça flanche, c’est chez nous au CHU qu’on envoie tous les malades. Quand nous n’équipons pas notre CHU on ne fait rien. Quand on nous amène les malades il y a pas de matériels pour les prendre en charge, quand nous-mêmes des urgentistes on ne peut pas avoir une paire de gang par jours, ne serait-ce que pour nettoyer la paillasse. Nous on est que des cobayes devant l’Etat quand on parle de ce centre de santé. Pour travailler on manque de tout, on se débrouille juste, on est dans la jungle. Et c’est Dieux seul qui nous sauve. Quand on entend à la radio que l’Etat a débloqué telle somme, il a pris telle disposition, ça fait rire. Je vous jure que depuis que cette histoire de Coronavirus est arrivée, personne n’est venu nous dire prenez ceci juste pour vous protéger d’abord. On nous sert toujours le discours sur les règles d’hygiène, lavez-vous les mains, c’est tout. Le Togo n’a rien prévu, tout ce qu’on dit n’est que des belles paroles. Le cas d’Ebola était encore mieux, car il y avait des symptômes directs sur le malade. Ici, on dit que la maladie peut faire 4 jours d’incubation dans la gorge. Un malade peut venir dire qu’il a juste des difficultés à respirer alors que c’est ça. Nous on le manipule sans savoir que c’est Coronavirus, sans être protégés et on va contaminer nos familles. Vous voyez le risque ? Depuis une semaine peut-être des malades sont passés ici, on ne sait pas. C’est ça le Togo ». Ceci n’est qu’une infime face visible de l’iceberg dans le microcosme de nos hôpitaux publics. Déjà en temps normal, les infrastructures hospitalières sont une calamité. Est venues ensuite s’ajouter une pandémie. Quand on n’a pas les moyens de sa politique, il faut savoir faire la politique de ses moyens. Malgré les équipements adéquats à leur disposition, nous sommes témoins de comment les hôpitaux européens s’époumonent, se démènent pour être à la hauteur de ce défi médical unique en son genre. Nous autres, nous n’avons aucune structure d’accueil, et ce n’est pas pour rien que même pour un rhume nos dirigeants se sont abonnés aux hôpitaux européens. Désormais, le COVID-19 est là pour nous mettre tous sur les mêmes pieds d’égalité. Malgré leurs moyens en infrastructures médicales, le minimum que les pays responsables ont fait face à la situation était de fermer leurs frontières, surtout aériennes. Mais au Togo, les frontières sont restées ouvertes et les avions provenant des pays à haut risque comme la France continuent jusqu’aujourd’hui à atterrir. C’est ce 20 Mars qu’on dit devoir fermer les atterrissages. A partir du moment où l’Etat n’a pas pris les dispositions pour fermer les frontières aériennes, il doit pouvoir prendre les dispositions pour mettre en quarantaine de deux semaines, les passagers venant, du moins, des pays à risque comme la France. Mais le Togo n’a pas de moyens pour mettre en quarantaine ce monde, du moins il ne veut pas en avoir les moyens, la priorité est ailleurs. Alors, les autorités se sont rabattues sur ce qu’ils appellent auto-confinement. L’auto-confinement, c’est une quarantaine laissée à l’appréciation et à la conscience du confiné. Ce dernier est libre de s’auto-confiner chez lui ou de vaquer à ses occupations. Surtout que, aucun dispositif contraignant n’est mis en place pour obliger les auto-confinés à rester chez eux. Sur les forums d’échange, nous sommes tombés sur un passager d’un vol Air France qui fait un témoignage glaçant :

« En réalité AF a atterri à Lomé vers 17h30, et nous avons été accueillis à la descente de l’avion par des autorités qui ont orchestré une véritable opération médiatique devant des caméras de la TVT en nous informant des dispositions prises par le chef de l’état pour accompagner les compatriotes qui rentrent au pays durant cette crise et en vue d’endiguer l’épidémie. Dans le concret, c’est un échec total, une véritable opération de récontamination et de propagation du virus. Ils nous ont entouré d’un véritable cordon de sécurité avec plein de policiers qui ne savaient pas ce qu’ils étaient venus chercher à l’aéroport et pourquoi ils devaient nous surveiller. On nous a ensuite mis dans des bus en fonction de nos destinations, avec plus de militaires que de passagers, ils étaient mal organisés, aucun circuit, on attendait des décisions qui ne venaient pas, et quand on quitte enfin l’aéroport, c’est pour aller traîner dans les rues de Lomé en pleine nuit à la recherche de maisons d’arrivants qui ne connaissent pas chez eux. Ensuite ils rentrent pour identifier les maisons, prendre quelques informations et un seul mot d’ordre : ne sortez pas de chez vous durant les 14 prochains jours. Quand on leur demande pourquoi, ils ne sont pas en mesure d’expliquer. Ils disent tout juste qu’ ils feront des visites inopinées tous les jours et durant les 14 jours, pour prendre nos températures et vérifier qu’on ne développe pas de symptômes de la maladie. Et lorsqu’on pousse encore pour savoir ce qui se passe quand quelqu’un s’absente de chez lui, ils n’ont rien prévu, ils n’ont pas de réponse en tout cas.

Voilà ceux dans quoi nous sommes arrivés finalement hier. Moi je suis rentré chez moi à 22h30, soit 5 heures après avoir atterri. Je ne vais pas me plaindre, je rends plutôt grâce à Dieu qu’on soit enfin rentrés chez nous. J’ai retrouvé toute ma famille en pleine forme et j’observe consciencieusement des mesures d’auto-isolement que ce pouvoir n’est même pas en mesure d’expliquer. On est vraiment mal en Afrique hein».

Ce témoignage dévoile la vraie image des autorités togolaises. Très peux vont respecter ce fameux auto-confinement. Ils sont nombreux qui, s’ils ne sont pas en train de recevoir des visites pour le traditionnel ‘’salamalec’’ à l’Africaine, ils se promènent déjà en ville, ou pour visiter un parent, ou pour remettre un colis ou encore pour une commission. Ils se promènent déjà, tout le monde les voient, on vous dira que tel ou telle est venue de France il y a trois jours. Dans un pays ou les autorités savent ce qu’elles font, tout ce monde doit être mis en quarantaine pour deux semaines. Le dernier vol air France a déversé plusieurs dizaines de personnes, qui sont rentrés chacun chez lui, voici autant de foyers possibles de déclanchement du Covid-19. Ce vol n’est pas le seul, chaque semaine, Aire France atterrit au moins trois fois à Lomé avec des passagers. Actuellement, la plupart des cas confirmés sont souvent venus il y a quelques jours de tel ou tel pays endémique notamment la France. Tout porte à croire que la France étant devenu un haut foyer à risque, des gens peuvent être tentés de se réfugier dans les pays encore saints. Les uns seront en vacance, les autres en congé de famille ou en tourisme. Si ce beau monde savait ce que représentent les centres de santé dans nos milieux, il va préférer mourir dignement dans les bras de médecins en Europe que de crever sur les carreaux du CHU faute de seringue. Si les autorités dirigeaient par l’exemple, il y a d’ailleurs des ministres qui devaient être en quarantaine. Bawara, Trimua et Dusseh Robert, ont-ils déjà finit de traîner leur boss en Europe pour consolider la fraude de leur bienfaiteur ? En tout cas, ils sont toujours entre deux vols et si on s’en tient à leur derrière arrivée, ils sont des suspects du virus.

Actuellement, il est officiellement annoncé 8 cas confirmés, nous ne voulons pas être alarmistes, mais les jours à venir portent incertitude, à moins de s’auto-discipliner, si les Togolais veulent compter sur leurs régents, ils seront encore surpris comme par les résultats des votes. Quand dans nos écrits nous parlions de théâtralisation dans la gestion du Togo, les gens croient que nous exagérions. Nous y sommes. La théâtralisation est tombée, elle est démasquée face au Covid-19. A supposer même que le Togo soi un pays condamnés à être géré par une seule et unique famille. Ce Monsieur du nom de Faure Gnassingbé est le plus mauvais des chevaux dans l’étable que ‘’le père de la Nation’’ a laissée. Le gars n’a aucune vision pour son pays, sa seule préoccupation c’est comment pérenniser son pouvoir. Pendant que dans le monde entier, des parlementaires multiplient les sessions extraordinaires pour voter des lois de crises afin de limiter les dégâts, au Togo, la dernière fois que le parlement unicolore s’est réuni, c’est pour lever l’immunité d’Agbéyomé M. Kodjo. Messan Agbéyomé Kodjo, c’est un député candidat qui a commis l’erreur d’avoir gagné l’élection présidentielle dernière. Dans certains milieux, on lui demande de prouver qu’il a gagné, donc s’il n’arrive pas à le faire, c’est dire que ce sont ceux qui supposent être nés pour gouverner qui ont gagné quand bien même eux-aussi se sont tellement embourbés dans la merde de la fraude que, allant de la CENI à la cour constitutionnelle, ils ne peuvent même pas discipliner les chiffres. Quant à Agbéyomé, il faut l’étouffer dans l’œuf afin qu’il cesse d’être une menace dans ses revendications. Pendant que les députés s’occupent de ça, Faure Gnassingbé pense à comment faire pour taire les différends ambassadeurs et leurs puissances puis les autres affidés comme la CEDEAO et l’UA. Il n’a pas de sous pour équiper les hôpitaux, même pas pour prendre des mesures de mise en quarantaine contre une épidémie qui peut revendiquer une hécatombe dans les populations, mais ils en trouvent à profusion pour corrompre à grande échelle tous ceux qui peuvent être une menace à la survie du long règne. Ces derniers jours, les rumeurs ont circulé avec une hideuse affaire de 600 milliards de CFA décaissés pour taire des gens. Eh oui, un jour ou l’autre vous en aurez confirmation, cette affaire n’est pas loin de la réalité. On peut faire les yeux doux aux diplomates avec des mallettes, on peut passer d’un pays à l’autre pour déposer l’argent volé aux Togolais afin que le monde entier ferme la bouche sur le braquage électoral, mais on manque d’argent pour répondre aux revendications, non pas salariales, mais professionnelles des médecins, qui ne demandent que de bonnes conditions de travail avec un équipement adéquat. Ce qu’on a pu faire pour taire le SYNPHOT, c’est de cibler les responsables. Aux uns on a infligé des affectations punitives, aux autres des menaces et la corruption aux plus minables. Ce mouvement est mort, les hôpitaux et autres centres de santé sont restés en l’état. Actuellement, il faut résoudre une crise sanitaire avec les mêmes mouroirs. Ce mal menace le monde depuis au moins 2 mois, chacun savait qu’il va se rependre comme une fumée. Qu’est-ce que monsieur Faure et sa bande ont fait pour limiter les dégâts ? Ceci n’est pas leur problème, les Togolais peuvent mourir en pelle. Même les mesures élémentaires à prendre le plus tôt possible traînent. Si Faure Gnassingbé ne se réveille pas pour faire un miracle, il risque d’être considéré lui-même comme le premier coronavirus à combattre. Monsieur le Président se comportent comme il n’a pas de compte à rendre à qui que ce soit, l’armée est présente pour surveiller son fauteuil.

L’armée ?

Encore faut-il qu’elle existe vraiment. Il y a dans toutes les armées au monde ce qu’on appelle couramment le génie militaire. C’est une élite, avec des compétences pointues dans tous les domaines. C’est à eux qu’on fait appel en situations difficiles, quand l’intérêt du pays est en jeux. Par exemple, un pont a sauté, en attendant que l’Etat rétablisse le pont, le génie militaire peut trouver des moyens pour, en un laps de temps, permettre le passage en attendant un rétablissement définitif. Le génie militaire, c’est la fine fleur de ce corps de métier, l’intelligentsia, les urgentistes de l’armée, pour dire simple. Mais est-ce que le Togo en dispose encore depuis que la hiérarchie militaire est corrompue, que des premiers responsables arrivent à lire à peine correctement un paragraphe de discours, que les officiers sont occupés par la course à l’enrichissement, que les promotions dans l’armée ne dépendent que du zèle, de l’appartenance et du degré de méchanceté envers les populations ? Avec une telle armée le génie militaire qui peut exister est la bande de ceux qui peuvent pousser l’audace à perforer un toit en tuile pour arrêter un occupant sur son lit. SOS, si Faure Gnassingbé dispose d’un génie militaire qui peut réfléchir et élever le débat pour sauver les Togolais dans l’urgence, qu’il agisse. Nous avons des raisons d’en douter. En tout cas, si elle existe, c’est l’occasion ou jamais. Leur champion par son inconséquence a géré le pays comme on jouait le jeu de hasard, les conséquences risquent d’être drastiques aussi bien pour les populations que pour lui-même. La gestion de la République a déjà virus les populations, à un moment donné, elles n’auront rien à perdre, et l’armée risque d’être devant la contestation car le chien mal éduqué se retourne toujours contre son maître. L’armée qui prend les villes en otage, qui gaz les populations dans leurs chambre à coucher, qui tire à balles réelles sur des citoyens, qui enlèvent, qui exécutent de façon extrajudiciaire, qui ne connaît de professionnalisme que dans la défense d’une dictature, le lait est trait, il faut le boire. Le peuple vous attend, on dit que vous êtes un corps de métier qui, en embrassant le drapeau, a choisi de mourir pour le meilleur ou pour le pire. Hier vous étiez dans le meilleur, c’est vous qui faites et défaites la volonté politique du pays, le pire est là, faites votre part on va voir. Actuellement, un officier est en quarantaine, est-ce-que vous disposez d’un minimum médical pour le sauver quand son cas, par malheur, va se confirmer ? Nous sommes tous dans un bateau qui prend l’eau depuis un temps, le peuple s’en est aperçu et a commencé à crier sur le capitaine du bateau. Mais avec vos crosses et gourdins, vous piétiner les uns, vous tuer les autres, plus loin vous jeter d’autres dans l’eau par déçus bord parce qu’ils perturbent la quiétude de votre capitaine. Dans un petit discours pour donner les directives sur la lutte contre le virus, le président Macron a répété plusieurs fois « nous sommes en guerre ». ça veut tout dire. Oui, cette guerre s’est aussi exportée au Togo. L’ennemi est dans nos maisons, dans les camps, dans nos services publics, il faut le livrer la guerre. Pire les corps habillés doivent savoir qu’ils sont parmi les plus exposés de par leur mode de fonctionnement. Existe-t-il une disposition particulière pour vous protéger ? Je ne crois pas. Présentement, Monsieur Faure et son petit cercle vont trouver un moyen pour se protéger, mais vous et moi on est laissé à l’abattoir par la gouvernance du hasard. On va mourir l’un après l’autre, d’ailleurs nous autres qui avions choisi de vous cracher ces vérités sommes morts depuis. Vous viendrai nous rejoindre par la faute de ces petits messieurs que vous couvrez avec le zèle d’une lionne sur ses lionceaux.

La communication ?

Chacun peut se débrouiller. Beaucoup de sous vont couler dans cette affaire, mais la communication restera un parent pauvre. Les autorités passeront d’une radio à l’autre d’une interview à l’autre pour s’époumoner à grande gueule, mais rien du budget de lutte contre le virus n’ira à la communication. Même pas à leurs journaux qui chantent leur gloire.

Le président ivoirien, même si on ne l’aime pas pour la poisse qu’il a aidé à semer chez nous, il a construit son pays en dix ans. Il disait ceci : « moi je ne ferais pas 4 mandats, parce que je ne veux pas me retrouver président à 90 ans. Si les uns et les autres, savent ce que sait que les charges de président de la république, à partir de certain âge eux-mêmes ne chercheraient pas à être présidents de la République. …. Tous les soirs moi on m’amène deux valises de documents. Oui, des notes des signatures, quand je finis de dîner je travail jusqu’à 23 heures, je me réveille à 4H et demi le matin, je travail jusqu’à 07 heure et à dix heures je suis au bureau, mais ayez pitié de moi, laissez-moi partir». Monsieur le Président, si vous faite ceci vous saurez anticiper sur les évènements, votre pays ne serait pas à ce stade. Monsieur le président, si on peut exagérer on vous appelant toujours ainsi, arrêter de dormir, le pouvoir ce n’est pas l’achat des consciences, ce n’est pas forcer son peuple à prendre le vice pour la vertu, ce n’est pas les belles NANA, ce n’est pas prendre une voiture blindée pour faire des tours la nuit entre deux maitresses, ce n’est non plus prendre un jet pour aller en boite de nuit dans les meilleurs capitales, le pouvoir c’est savoir gérer les crises. Vous avez tout perdu et il ne vous reste que l’argent volé au peuple pour corrompre et l’armée comme une curasse, votre impopularité c’est confirmée le 22 février dernier. Quand ça deviendra incontrôlable, cette même armée que vous utilisez comme épouvantail contre le peuple ne vous sera plus utile car vous êtes incapable d’anticiper sur les bonnes résolutions alors que vous jouissez d’un règne sans partage. Ne rêvez pas que même avec le Coronavirus vous aller compter sur l’armée, car si les dégâts il doit avoir il en aura parmi, vous, nous, vos militaires, leurs proches et leurs enfants. Il n’est jamais pas trop tard pour bien faire.

Abi-Alfa

Source : 27Avril.com