Sous les couleurs nationales, la capitaine des Eperviers est actuellement dans une posture éblouissante. L’une des preuves de ce regain de forme, les 7 banderilles plantées en une double confrontation contre l’équipe djiboutienne au stade de Kégué à Lomé.
Au Top
Si la sélection nationale féminine fanion du Togo a pu passer sans difficulté le premier tour qualificatif pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), Maroc 2024, c’est grâce en grande partie à son dossard 11.
Bien qu’Afi Apeafa Woedikou soit moins en verve au FC Nantes, Ligue 2 française, c’est en sélection qu’elle affiche des statistiques qui retiennent l’attention des observateurs voire du public sportif.
Devenue un élément offensif indispensable dans les petits papiers de Kaï Tomety, la patronne des Eperviers dames, elle reste aujourd’hui le fer de lance numéro 1 de l’attaque des Eperviers. Celle-ci en deux sorties officielles ces 22 et 26 septembre à Lomé a tout balayé sur son passage, 13 buts marqués.
Levons toute équivoque. L’équipe nationale djiboutienne n’est pas une foudre de guerre sur le continent. Elle est en construction, dit-on. Elle est jeune, sans âme, inexpérimentée et physiquement limitée. L’autre facteur en sa défaveur est qu’elle a joué l’aller comme le retour du premier qualificatif de la prochaine compétition panafricaine chez son adversaire. Pour au moins deux raisons : la première, Djibouti n’a pas de terrain aux normes internationales. La seconde reste pécuniaire. Le fait de jouer les deux rencontres à Lomé fait économiser beaucoup d’argent à la Fédération.
Ce bémol n’enlève en rien au mérite de la buteuse, réussissant à maquer 4 buts à l’aller et 3 au retour sur les 13 de son équipe, parce qu’aucune chose est d’avoir les occasions, l’autre est de pouvoir les mettre au fond. Elle n’est pas du genre à courir derrière les statistiques, selon certains de ses proches, mais l’ancienne sociétaire d’Athléta FC de Lomé vient de convaincre ceux qui hésitent encore sur sa capacité à tirer vers le haut l’ensemble de ses camarades.
Professionnelle
L’expatriation lui a fait énormément du bien. Elle a beaucoup progressé balle aux pieds, ses passes sont plus précises. Très à l’aise sur les coups francs. Elle sait quand faire des relances courtes ou longues. Avec une meilleure vision du jeu, elle place ses coéquipières sur le terrain, leur parle, les maintient concentrées. N’est-elle pas la capitaine, donc logiquement le principal relai de la sélectionneuse auprès des autres sur le terrain ?
Née à Lomé un jour du mois de juillet 1994, celle que beaucoup appellent affectueusement Mafille, parce que l’unique fille de ses parents, a d’abord fait ses preuves sur sa terre natale, sous les couleurs d’Athléta FC de Lomé.
Elue meilleure joueuse de la saison 2018-2029, elle séduit les dirigeants de l’Espérance Trois Cités de Poitiers qui lui permettent de découvrir le monde professionnel français. Aujourd’hui buteuse du FC Nantes, M. Woedikou s’est également fait connaître à la CAN 2022 en inscrivant 2 buts de sa sélection nationale.
Si au départ sa mère s’opposait qu’elle embrasse une carrière de footballeuse, cela ne l’a pas empêchée de poursuivre sa passion et d’être aujourd’hui la meilleure buteuse des Eperviers, devenant dans la foulée une fierté pour ses parents et pour son pays.
A moins de 30 ans, elle a encore la possibilité de jouer dans l’élite en France ou ailleurs sur le vieux continent. A condition qu’elle reste dans la même dynamique offensive en sélection comme chez Les Canaris.
Source : icilome.com