Le mouvement en aucun cas maintient sa position : il n’apprécie pas le système de gouvernance au Togo. Dans un récent communiqué le mouvement l’a réitéré . Galvanisé par la récente manifestation du Parti National Panafricain qui s’est une fois de plus soldée par des victimes et des arrestations , les membres du mouvement « En aucun Cas » veulent se faire de nouveau entendre . Une manifestation dans les rues de Lomé le 27 avril prochain se planifie. C’est ce qu’on peut lire dans ledit communiqué dont voici la teneur.
COMMUNIQUÉ
La dictature se déploie. Mais rien ne doit arrêter notre marche pour la liberté et le respect de nos droits.
Ce samedi 13 Avril 2019, le Parti National Panafricain a appelé les citoyens à manifester dans dix (10) villes du Togo pour demander la mise en oeuvre de la feuille de route de la CEDEAO et la libération des détenus politiques qui croupissent encore dans les prisons du Togo.
Mais le jour J, des militaires, policiers et gendarmes ont envahis en toute illégalité les lieux de départ, empêchant par des méthodes brutales et sanglantes tout attroupement.
Cette répression organisée et savamment orchestrée a fait un mort et plusieurs blessés graves.
Des arrestations ont également été signalées.
Le Mouvement EN AUCUN CAS s’insurge, s’indigne et proteste vigoureusement contre ces méthodes autocratiques, barbares, brutales et dictatoriales et surtout contre la volonté du gouvernement de Faure GNASSINGBE de supprimer par l’entremise de mesures injustes et de la force les droits et libertés fondamentales que le peuple Togolais a conquis au prix du sang et d’innombrables sacrifices. Jamais nous n’accepterons qu’on nous ramène aux années EYADEMA.
Il convient de relever, dans ce sens qu’il est anormal et même illégal d’envoyer des militaires couvrir des manifestations publiques pacifiques. Ce travail relève exclusivement des missions régaliennes de la police et ne saurait, en aucun cas revenir aux militaires formée pour » tirer « . La place des militaires étant en caserne, elle ne saurait être dans les rues.
Nous demandons instamment au Ministre de la défense qui se trouve être le Chef de l’État et au Chef D’état-major de mettre fin à ces pratiques honteuses et aberrantes.
Aussi, le Mouvement EN AUCUN CAS présente ses condoléances les plus sincères et les plus attristés à la famille endeuillée et souhaite prompt guérison aux compatriotes blessés.
Le Mouvement EN AUCUN CAS déplore, en outre la descente musclée des militaires et gendarmes au domicile du leader du PNP et demande au gouvernement de mettre fin à ces pratiques indignes et immondes qui ne vise qu’à soumettre, intimider et museler les acteurs politiques et les defenseurs des droits humains qui ne regardent par dans la même direction que le pouvoir en place.
Sachant, par ailleurs qu’il est totalement inutile de demander au gouvernement d’ouvrir des enquêtes afin d’identifier et de poursuivre les auteurs de ces actes odieux et criminels, le Mouvement EN AUCUN CAS et ses partenaires mettront tout en oeuvre pour que justice soit fait au compatriote assassiné et à toutes les personnes tuées lors des manifestations publiques de ces dernières années. Ces crimes de sang ne resteront point impunis. Nous travaillerons à ce que les coupables de ces actes barbares et horribles soient convenablement châtiés.
Sur ce et au regard des graves et nombreuses violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales par le pouvoir en place, le Mouvement EN AUCUN CAS convie les citoyens, les syndicats, les organisations de la société civile et de défense des droits de l’homme, les partis politiques à une manifestation patriotique le 27 avril 2019 pour :
Protester contre les violations des droits des citoyens, des défenseurs des droits de l’homme, des acteurs politiques, des Élèves, des étudiants, des travailleurs, des consommateurs, des commerçants, des ouvriers, des conducteurs, des médecins, des enseignants, des fonctionnaires, des policiers, gendarmes, militaires et agents pénitentiaires par le régime en place,
Protester contre les violations des libertés d’expression, de presse, de réunion, d’associations et de manifestations,
Défendre les acquis de la conférence nationale souveraine et des luttes harassantes menées par les partis politiques, les étudiants et les organisations de la société civile depuis 1990,
Demander la libération des détenus politiques,
Exiger la mise en oeuvre intégrale de la feuille de route de la CEDEAO,
Appeler le Chef de l’État à renoncer au 4ème mandat.
Les itinéraires seront communiqués dans les jours à venir.
Fait à Lomé, le 14 avril 2019
Le Comité Exécutif
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