Togo-Elliott Ohin porte plainte contre les membres du Bureau directeur de l’UFC

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Au centre de plusieurs accusations et suspendu du Bureau directeur de l’Union des forces de changement (UFC), Elliot Ohin, ex-deuxième vice-président, conteste cette décision et porte plainte en justice.

Chaque semaine avec son épisode du feuilleton UFC. Si les militants et sympathisants souhaitent la tenue de la prochaine assemblée générale extraordinaire pour renouveler les membres des instances décisionnelles, les cadres, eux, sont divisés, formant deux camps antagonistes. Au grand bonheur de leurs adversaires politiques.

Suspension

C’est une affaire de 14 millions de FCFA qui fait déborder le vase. En effet, le bureau directeur de la formation politique à la couleur jaune, en crise depuis plusieurs années, accuse son deuxième vice-président d’avoir fait main basse sur une quinzaine de millions à l’insu des autres membres de l’organe directeur du parti, seule instance habilitée à ordonner les dépenses.

Il aurait procédé à travers un « compte parallèle (…) dont il dispose impunément au préjudice de tous les militants du parti », indique une note interne au parti dont Icilome a copie.

Les autres membres de cette instance décisionnelle lui reprochent d’avoir commis ainsi des « fautes disciplinaires ordinaires », des « fautes disciplinaires lourdes » et « Des actes mettant en péril la vie du Parti ». Ils l’accusent, également, de mettre « en péril » l’existence même de l’UFC et de trahir Gilchrist Olympio, le président national. Par conséquent, ils décident de le suspendre « du parti et de son poste de responsabilité au sein du Parti ».

Plainte

Elliott Ohin s’est toujours défendu d’agir conformément aux « statuts » de leur parti qui stipule en son article 22 que : « En cas d’absence ou d’empêchement, le président est remplacé par le premier vice-président et en cas d’absence ou d’empêchement de ce dernier par le deuxième vice-président et ainsi de suite. Dans le cas d’espèce, le premier vice-président n’est plus de ce monde. Je suis le deuxième vice-président. Légaliste et respectueux des règles, je ne fais que les respecter et je demande aux apprentis démocrates mal intentionnés de faire de même », ajoutant qu’ « un homme conscient de ses responsabilités assume ses fonctions avec dignité et la dignité pour moi, c’est l’harmonie entre le dire et le faire ». C’est ce qu’il a dit, entre-temps, lorsque que les membres du Bureau directeur le cernent de tout côté.

Suite à sa suspension, l’ancien chef de la diplomatie togolaise décide de laver son honneur en portant l’affaire devant la Justice.

En effet, avec le concours de Me Berthrand Atchou, avocat au barreau du Togo, une citation directe est adressée à sept membres du Bureau directeur de l’Union des forces de changement,  notamment Tchamola Banna, 4è vice-président ; Komi Essolabinam Lokadi, 6è vice-président ; maître Jean-Claude Atsu Homawoo ; Kokou Aholou, premier secrétaire général adjoint ; Yendoumban Namoul-Dzotsi, deuxième secrétaire général adjoint ; Gnokou Elisabeth Pandam, conseillère du bureau directeur ; Marie Claire Essi Johnson, conseillère du Bureau directeur « A comparaître le lundi, 12 décembre 2022 à huit (08) heures précises, jours et heures suivant s’il y a lieu, à l’audience, par-devant la deuxième Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Lomé, siégeant au Palais de Justice de ladite ville ».

Dans la citation directe, l’historique de la crise est fait selon les appréciations d’Elliott Ohin. « Il apparait clairement que les allégations de falsifications de mail et de détournement de fonds du parti dont le requérant fait l’objet et pour lesquelles il est vilipendé dans les médias et considéré par ailleurs suspendu, ne sont plus ni moins que des affirmations gratuites visant à tenir son image », peut-on lire dans le document.

«Le requérant étant un ancien ministre d’Etat ayant géré plusieurs portefeuilles, il va sans dire que ces allégations formulées et propagées sans modération à son encontre constituent une sérieuse atteinte à son honneur et à sa réputation », complète la citation directe.

Elliott Ohin et son avocat demandant, en outre, que l’immunité des députés Léonardina de Souza et Sena Alipui soit levée « afin qu’eux aussi viennent répondre de leurs actes », lesquels, selon l’accusation, auraient contribué à la commission de « ces faits d’une gravité indicible » contre l’ancien ministre des Affaires étrangères.

Affaire à suivre.

Source : icilome.com