L’Association togolaise des consommateurs (ATC) et l’Organisation pour l’alimentation et le développement local (OADEL) ont récemment révélé que plus de 60 % des tomates concentrées importées au Togo contiendraient trop de plomb. C’est en s’appuyant sur des enquêtes menées en partenariat avec l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA) que l’ATC et l’OADEL en sont arrivées à ces résultats faits dans le cadre du mois du consommer local, histoire de sensibiliser le public à consommer davantage les denrées localement produites.
Aux dires d’Amétoégninou Tata, Directeur Exécutif de l’OADEL, « Nous avons travaillé avec les laboratoires de l’ITRA et on a été surpris de voir que les tomates importées, à plus de 62 %, ont des teneurs en plomb qui dépassent la norme ». Et le Directeur Exécutif de l’OADEL d’interpeller nos autorités. « Lorsque nous voulons promouvoir les produits locaux, on ne peut pas accepter que les produits importés arrivent à bas prix et concurrencent de façon déloyale nos produits locaux. En plus, ils détériorent notre santé ». Léon Koffi Agboka, membre de l’ATC a pour sa part proposé que « les tomates qui entrent sur le territoire puissent être analysées et qu’on leur délivre des certificats de qualité ».
Si les deux associations travaillent d’arrache-pied pour qu’il y ait un accompagnement des spécialistes et un meilleur suivi des produits mis en cause, on ne peut que se désoler de la nonchalance de nos autorités qui ne se hâtent pas pour une interdiction pure et simple de ces tomates importées qui auront des répercussions aussi graves qu’irréversibles sur les populations togolaises. Kodjo Adedze, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation Locale, devrait faire sienne cette affaire de tomates à problèmes qui n’en reste pas moins préoccupante. Le bon sens voudrait que depuis la révélation de cette information fin octobre dernier, nos autorités fassent une sortie allant dans le sens de l’analyse circonstanciée des produits du genre qui doivent franchir nos frontières.Baisser pavillon face à une question qui a trait à la santé des populations équivaut à l’infraction pénale de la non-assistance à personne en danger.
Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com