Début août,Dominique Strauss-Kahn (DSK) s’est entretenu par téléphone avec Faure Gnassingbé, comme c’est régulièrement le cas depuis quelques mois. Après avoir intercédé en vain en faveur de la société suisse Sicpa auprès du chef de l’État togolais, l’ex-patron du FMI a finalement décroché un contrat de conseil portant sur la mise en œuvre de la convention « modernisation de la gestion des finances publiques » UE-FMI. Et ce pour le compte de sa société Parnasse International, sise à Casablanca.
Après avoir sillonné le continent pour Sicpa et pour la banque-conseil Arjil, que dirige son ami Wladimir Mollof – avec qui il demeure lié par un contrat non exclusif -, DSK prospecte désormais seul. Les 25 et 26 juin, l’ex-ministre de l’Économie de Lionel Jospin s’est discrètement rendu à Bamako, où Ibrahim Boubacar Keïta l’a reçu à sa demande.
Au Congo, il conseille Denis Sassou Nguesso sur la restructuration de la dette et les négociations avec le FMI, une mission indépendante de celle menée par la banque d’affaires Lazard de Matthieu Pigasse. Lorsqu’il se rend à Brazzaville, un bureau est mis à sa disposition au palais présidentiel.
DSK conseille également l’homme d’affaires mauritanien Mohamed Ould Bouamatou. Ce dernier avait investi 5 millions d’euros dans la société de gestion en produits financiers Leyne Strauss-Kahn &Partners (LSK), avant que celle-ci ne fasse faillite en 2014. Le patron de Bouamatou SA est tout de même resté fidèle à DSK. Ils possèdent des riads voisins à Marrakech et se tutoient.
DSK s’est tourné vers le Sénégal et le Burkina,sans succès. En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara se passe de ses services. Pour gérer ses relations avec le FMI, le chef de l’État est notamment conseillé par Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre, Adama Koné, (JA n° 2999). Contacté par JA, DSK n’a pas souhaité commenter ces informations au nom du « secret des affaires».
Source : www.cameroonweb.com