« C’est une forme de vulgarisation du nouveau code foncier, mais en mettant beaucoup plus l’accent sur les nouvelles dispositions. C’est-à-dire les articles relatifs à l’accès de la femme à la terre, un accès à part égale pour l’homme et pour la femme au foncier », explique le Coordonnateur National de la Fondation Konrad Adenauer, Maurice Gblodzro.
Le choix de ces nouvelles communes n’est pas fortuit, à en croire Maurice Gblodzro. Car, indique-t-il, le projet « Un seul monde sans faim – Droit foncier de la femme en Afrique de l’Ouest » sur lequel travaillent lui et son équipe depuis 2016, a pour zone d’intervention la région de la Kara et la région maritime Est. Lequel projet, démarré au Togo, au Bénin et au Burkina Faso, vise essentiellement à réduire la faim et la pauvreté en donnant l’accès au foncier à la femme. Ce qui non seulement pourra accroître la production agricole dans la communauté, mais aussi permettre à ces femmes de s’auto-suffire.
« Dans les localités où nous sommes passés il y a eu vraiment de l’adhésion au niveau des femmes. […] Du côté des hommes, j’avoue que ça a été très mitigé à cause des pesanteurs socioculturelles, etc. Mais on note une évolution des mentalités », se réjouit Maurice Gblodzro.
Cependant, il invite les autorités à se mettre à l’écoute des populations afin que le nouveau code foncier soit un véritable outil de bonne gouvernance et de gestion des conflits fonciers. Car, souligne-t-il, les populations ont relevé dans les nouveau code des nuances portant sur les terres communautaires ou ancestrales et les terres privées. Pour certaines personnes, les terres communautaires ne peuvent être partagées avec les femmes. Seulement les terres privées peuvent être partagées avec les femmes
« Dans ce contexte, il faut davantage sensibiliser les populations sur la loi afin d’éviter des discriminations et des conflits », a-t-il déclaré.
Vu le contexte sanitaire actuel, la caravane a aussi saisie l’occasion pour sensibiliser les populations sur le respect des mesures barrières éditées par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et le gouvernement togolais, en vue de briser la chaîne de contamination.
Rayan Naël-
Source : icilome.com