Ce lundi 19 février, les travaux du dialogue politique inter-togolais pour une sortie de crise ont débuté. Les discussions ont été dirigées par le président ghanéen, Nana Akufo-Addo dans le rôle de facilitateur. Après la cérémonie officielle de lancement, les pourparlers ont commencé et ont pris plus de temps que prévu. Comme le stipule le règlement intérieur de l’assise, un compte-rendu officiel des échanges de ce 1er jour entre pouvoir et opposition a été rendu public.
Il sonnait presque minuit quand le document final a été publié. L’ambassadeur du Ghana au Togo Daniel Ossei a fait un récapitulatif en français et un document en anglais a été publié. Voici dont les décisions communes prises par les deux parties :
- Une délégation gouvernementale serait la bienvenue aux discussions en tant que groupe autonome. A cet effet, la coalition des 14 parties de l’opposition pourrait revoir le nombre leurs représentants à la hausse proportionnellement au nombre des représentants du gouvernement.
- Un décret d’Amnesty a été signé et sera publié pour la remise en liberté de 45 sur 92 détenus dans les prisons du pays pour leur implication dans les manifestations politiques.
- Les sept (07) personnes emprisonnées en 2013/2014 à la suite des incendies des grands marchés (ndlr, marchés de Lomé et de Kara), seront jugés jusqu’au mercredi 21 février 2018
- Les autres prisonniers en détention pour leur implication dans les manifestations, verront leurs dossiers examinés par la justice togolaise dans un processus de cas par cas.
- En ce qui concerne la coalition des 14 partis de l’opposition, elle a accepté suspendre les manifestations en attendant le résultat du dialogue. Ils ont néanmoins requis un feedback de la part du gouvernement au sujet des mesures d’apaisement dans le cadre de l’instauration d’un climat de confiance avant la prochaine réunion.
- L’autre question soulevée par la coalition à la reprise de la plénière est relative au maintien des élections locales et législatives. L’opposition demande une suspension de processus enclenché pour attendre les recommandations du dialogue. Le parti au pouvoir a pris acte de cette requête et vas y réfléchir.
- La rencontre a ensuite examiné les questions liées au projet d’un retour à la constitution de 1992 et plusieurs interventions ont eu lieu de tous les côtés.
Selon l’ambassadeur Daniel Ossei, les deux parties devraient réfléchir aux différents points évoqués jusqu’au vendredi 23 février, date à laquelle le président Nana Akufo-Addo sera à Lomé vers midi pour une reprise des travaux à 14 heures.
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