Adadé Henri et Anoumou Charles, militants de l’opposition, arrêtés en novembre pour le premier et en décembre 2018 pour le second, pour avoir participé à des manifestations de la Coalition des 14 partis de l’opposition (C14) et condamnés respectivement à 4 ans et 5 ans de prison, ils viennent de recouvrer la liberté.
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Adadé Henri, vendeur de bois, marié et père de 3 enfants, militant de l’UDS-Togo, a été arrêté dans le quartier Gbossimé, à Lomé, le 6 décembre 2018, à l’occasion d’une caravane de la C14 qui manifestait contre la tenue des législatives de décembre 2018 à laquelle l’opposition avait appelé au boycott.
Gardé au début dans les locaux des SRI, il est accusé de « troubles aggravés à l’ordre public » et jugé sans la présence d’un avocat. Au procès, 60 mois d’emprisonnement sont retenus contre lui. Déféré à la prison de Lomé, il urinait du sang du fait des sévices subis lors de la garde à vue.
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Quant à Anoumou Disriama Charles, citoyen sans affiliation politique, il a été arrêté au quartier Agoè, le 29 novembre 2018 pour avoir participé à une manifestation de la C14. Jugé en audience de fragrant délit par le tribunal correctionnel de Lomé le 13 décembre 2018, il est condamné à 5 ans de prison pour « troubles aggravés à l’ordre public ».
Malgré le fait que certains manifestants arrêtés au cours de cette période ont été libérés sur recommandation de la feuille de route de la CEDEAO qui a enjoint les autorités togolaises de libérer les manifestants politiques arrêtés, ces deux n’ont pas été libérés. Ils viennent de recouvrer la liberté après avoir purgé la totalité de leurs peines.
Avec Togo Scoop
Source : Togoweb.net