Notre pays ne peut plus prendre le risque d’organiser des élections biaisée à la suite desquelles le ou les vaincus sont proclamés vainqueurs par, en premier, une CENI de bande organisée et, ensuite, par une Cour constitutionnelle dont les juges, peu recommandables, se permettent de rafistoler gauchement et bêtement les chiffres déjà mal famés annoncés par la CENI.
Déjà, la CENI actuelle est sur la mauvaise pente dans l’organisation des deux prochaines échéances que sont les régionales et les législatives. Une CENI qui s’obstine à ne point rendre public le chronogramme de ces élections malgré les multiples appels de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et d’autres partis politiques ainsi que des organisations de la société civile. En plus, cette CENI a décidé de bâcler le recensement électoral en violation non seulement de la Constitution mais aussi le code électoral. Elle s’est, de surcroît, adjugé le droit d’organiser les deux élections dans l’opacité la plus totale, en imposant le silence absolu à ses membres et à ceux de ses démembrements que sont les CELI, ceux-ci ne doivent pas communiquer quelques informations que se soit au public et encore moins à leurs mandants. Or, les élections sont du domaine public, la seule vole par laquelle le citoyen exerce son pouvoir de désignation de ceux qui doivent présider aux destinées du pays.
Le constat est fait, les Togolais n’accepteront plus des élections dont les résultats sont truqués pour maintenir en selle les mêmes dirigeants qui depuis six décennies ont eu une main lourde sur notre pays, accaparant le pouvoir d’État et toutes les richesses du pays à leurs seuls profits. Ces dirigeants se voient aujourd’hui rétrécir leurs marges de manoeuvre parce qu’ils sont taclés par la levée de boucliers actuelle sur le continent africain qui met en exergue la mauvaise gouvernance, la révision anachronique des Constructions et les hold-up électoraux comme étant les gangrenes qui mettent à mal le développement des pays africains. Et, tout le monde sait que les dirigeants togolais sont de véritables champions de hauts faits qui ont catapulté notre pays dans les abysses de l’immoralité et de la méchanceté.
En fait, c’est la baraka qui a toujours réussi à ceux qui ont embrigadés le pouvoir au Togo depuis 60 ans. Cette largesse de dame nature vis-à-vis des dirigeants qui se sont imposés au peuple souverain, fait croire à ceux-ci qu’ils sont devenus des dieux et que tout leur est permis. Oui, ils font tout et même se donnent le droit de vie et de mort sur le reste du peuple qu’ils considèrent comme leurs esclaves, pire, leurs bétails dont-ils peuvent disposer comme bon leur semble. Aussi, rien ne les ébranle. Sans état d’âme, ils sont toujours prompts à utiliser tous les moyens pour arriver à leurs fins, mêmes les hectolitres de sang versé ne leur disent rien, les exemples sont légions et les citer, est un autre coup de poignard dans le cœur du peuple qui souffre déjà le martyr.
Ce n’est plus possible de faire comme avant parce que le peuple togolais qu’on croît endormi est plus que jamais éveillé avec ce qui se passe au Mall, au Burkina Faso, au Niger et au Gabon. C’est donc éberlués que les Togolais suivent les informations selon lesquelles les BONGO ont affamé le peuple Gabonais des décennies et des décennies pour s’acheter des domaines en France que les français sont entrain de saisir gratuitement pour en faire des logements sociaux pour eux sans aucun égard pour le peuple Gabonais qui vit, lui, dans des taudis. Bien évidemment, les Togolais dans leur ensemble pensent, à juste titre, que le régime des GNASSINGBÉ est le prototype de celui des BONGO. Tout ce dont on accuse les BONGO aujourd’hui avec des images de billets de banque et autres voitures de luxe entassés dans des domiciles cossus sont à reprocher aussi aux dirigeants togolais qui ont utilisé comme les BONGO des coups d’État permanents comme mode de d’évolution du pouvoir
Il faut donc, en intelligent, faire l’économie des situations humiliantes qui s’abattent tôt ou tard sur des imprudents qui refusent de tirer conséquence des erreurs des autres et des faits qui se passent autour d’eux. C’est pourquoi le gouvernement du Togo devra mûrement réfléchir avant de se lancer dans l’organisation des prochaines élections. Il est donc impérieux que:
les lois sur les élections soient revues pour y insérer l’équité et la transparence,
le découpage électoral soit repris pour respecter le principe d’un homme, un vote, dans la région maritime, poursuivre le recensement des électeurs abandonnés,
la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote soit instituée, bien sûr, la condamnation pénale des membres de la CENI qui prendraient sur eux de favoriser par des alchimies de trucage le ou le groupe de personnes parce que ceux-ci sont au pouvoir.
C’est donc la voie très honorable, en guise d’excuse au peuple longtemps martyrisé, pour sortir par la grande porte après les 60 trop longues années de gouvernance solitaire père et fils réunis. Aucun artifice cosmétique, aucune ruse, pas même la violence policière, encore moins les achats de consciences et autres corruptions des citoyens ne sauront dévier le peuple souverain de sa quête de changement. Tôt ou tard, ce vaillant peuple togolais trouvera les moyens de s’émanciper de ce régime qui l’a pris en otage.
Le bon sens est la chose la mieux partagée dit-on 7 Que la providence assiste le régime des Gnassingbé afin de l’aider à lever son emprise paternaliste et ruineuse sur le Togo. Vraiment le peuple togolais est fatigué, il connaît aussi ses bourreaux.
Francis Pedro Amuzun (3 octobre 2023)
Source : 27Avril.com