MONSIEUR LE PRESIDENT
L’anarchie, c’est une situation de désordre dans laquelle se trouve emballé un Etat ou une collectivité ; situation résultant d’une absence ou du moins d’une carence d’autorité, de la faiblesse du pouvoir. Bref, une confusion issue de l’absence de règles. La corruption quant à elle est l’agissement par lequel une personne investie d’une fonction déterminée, soit-elle publique ou privée, sollicite ou accepte une offre en vue d’accomplir, de retarder ou d’omettre un acte dans le cadre de ses fonctions. C’est deux fléaux se complètent comme les cinq doigts de la main.
Dans l’histoire de l’anarchisme, Pierre-Joseph Proudhon a beau revendiquer les qualités d’anarchiste, mais nous avions beau fouiner les entrailles de l’histoire, nulle part on est tombé sur un décret ou un arrêté qui ouvre la voie aux comportements anarchiques. Le Togo, c’est une société organisée comme d’autres. En société organisée, personne ne décrète l’anarchie, mais elle peut s’imposer et tout dépend des orientations des dirigeants. C’est un monstre qui naît de lui-même, se nourrit de l’indifférence ou de la complicité des autorités et s’impose en symptôme indomptable du chao. Elle naît des comportements des dirigeants des Etats qui ont refusé de combattre les habitudes, habitudes qui de leur sève nourrissent l’anarchie, entre autres, la corruption. Les tristes clichés au sommet de la République que dirige Monsieur Faure Gnassingbé nous interpellent et nous sommes tristement obligés d’en faire la caricature, si déplaisante soit-elle. Sociétés étatiques, paraétatiques, minerais, gestion de l’administration publique, au Togo tout traîne l’image de la corruption, cette mère de l’anarchie. Entre autres, deux secteurs nous intéressent dans cet article de journaliste au goût d’un cri de cœur : la réalisation des travaux d’utilité publique et la gestion des télécommunications. Nous avions pu poser l’image de la corruption sur ces secteurs et nous nous en voudrions d’attendre longtemps.
L’anarchisme semble avoir juré qu’au Togo, « il fera de son pire ». Le modèle a fini par instaurer un ordre sans pouvoir. L’immeuble de la LONATO, puisque c’est lui la matière de notre analyse, est un symbole d’un vol certifié au sommet. Les immeubles publics aux Togo, il en existe, mais combien appartiennent à l’Etat togolais ? Direction des Commissariats, des gendarmeries, des mairies et autres immeubles de l’administration publique, toute une kyrielle d’agents de l’Etat travaillent le plus souvent entre les murs appartenant à des privés qui ont baillé à l’Etat. Il suffit de jeter un coup d’œil à ce que coûte le loyer des immeubles publics pour s’en convaincre. C’est dans ces conditions que la LONATO, Loterie Nationale Togolaise, une des rares sociétés d’états qui tiennent encore debout, a décidé de se doter d’une direction nationale à l’image de ses recettes. Quoi de plus louable ! Feu Békemssi Koudjokoum était alors vivant en éternel Directeur Général. Un budget est voté. Appel d’offre lancé. Six entreprises soumissionnaires: CPAC-SXSEC, ENTTP, ECOAT, CECO-BTP, CPAC-SXSEC, WIETC et CENTRO. Cette dernière remporte la mise sur la base de 5,890535 milliards à l’ouverture et 6,969491 milliards après correction. Plutôt que de revoir le prix à la baisse, CENTRO a augmenté le sien de 1,078956 milliard. Et c’est bien elle qui remporte le marché, c’était en 2013. Centro c’est le couple KAO et PASSAYI. Pour un standing de six étages sur 1000 M2, l’immeuble devrait coûter 6,969492 milliards de CFA. L’entreprise construit l’immeuble sans parking et c’est en fin de compte qu’on achète à des centaines de millions de francs CFA une boîte de nuit en face pour raser afin d’en faire un parking, quitte à traverser une des routes bondées de la ville pour joindre ce parking à l’immeuble. Vous comprenez alors le pourquoi le parking est plus vaste que le site de la bâtisse. En fin de chantier, alors que l’ancien DG était encore vivant, c’est d’abord une pluie qui affiche au grand jour les insuffisances architecturales de la structure. Un avenant d’un milliard FCFA est alors décaissé pour refaire la vitrerie importée afin de séparer les eaux de pluie de l’intérieur du somptueux chef d’œuvre. L’immeuble est finalement achevé, réception faite, un joyau flambant neuf à première vue. Le personnel déménage de l’ancienne direction sise aux encablures de la CNSS pour occuper les lieux ainsi livrés. Mais c’est sans compter avec le fait qu’après trois ans d’intégration du bâtiment, les installations doivent être refaites. Les réseaux d’eau et d’électricité sont drastiquement défaillants. Les travaux de réparation sont importants, impossible de refaire tout en occupant les lieux. Le personnel, à peine installé, doit rédéménager. La société auteure des malfaçons elle peut dormir tranquille. Semble-t-il, le délai de la garantie est déjà consommé. Pour un immeuble qui coûte déjà presque 08 milliards FCFA, de nouveaux décaissements seront effectués à l’endroit d’une autre entreprise pour les travaux de correction en circuit d’eau et d’électricité. On veut juste croire que l’armature et le bâtiment lui-même ne seront pas bientôt remis en cause. Inquiétude fondée, des sources proches des milieux professionnels avancent que d’ici trois ans, cet immeuble va carrément s’effondrer si de grands travaux ne sont pas faits pour le renforcer. Tout risque de s’écrouler si sous les trois ans une solution technique d’envergure n’est pas trouvée. Mais cette information on préfère ne pas en parler.
Au prix des yeux de la tête, Le plus grand immeuble de la LONATO est donc construit au centre-ville, avait-il été une réalisation réussi qu’il aurait pu servir de vitrine à la LONATO, en permanente quête d’image. On déplace l’administration de l’ancienne direction, qui apparemment jouit d’une superficie encore plus grande, pour un immeuble assis sur une bande de terre comparativement à son standing. Mais pour cause de travaux défectueux, à peine il est occupé par le personnel de la société que celui-ci se voit obligé de débrancher les installations administratives pour être disséminé entre l’ancien siège et un petit immeuble appartenant à la CNSS en face de la radio Canal FM. Vous comprendrez le lien si vous savez que c’est Dame Ingrid Awade, DG de la CNSS, qui se trouve être la PCA de la LONATO. D’abord l’immeuble mort-né est érigé à la lisière d’un boulevard qui peut être agrandi à tout moment à des fins urbaines.
L’autre question qui vaut bien son pesant d’or c’est pourquoi un tel immeuble sur une aire aussi réduite. Nous y reviendrons, ainsi va le Togo et il faut se demander combien d’immeubles sont ainsi construits. Voici un Etat vendangé entre les poches des individus. Il est actuellement question de refaire les travaux, et l’on cherche une autre entreprise. Rien de surprenant. Quand des milliards ont été décaissés pour la route Lomé-Vogan-Anfoin, dès que la défaillance de l’entreprise CECO-BTP, entreprise au bord de la faillite à l’époque, fut constatée, l’ont a réduit les dimensions de la même route et réattribuer la suite des travaux à une nouvelle entreprise. C’est donc une pratique courante à chaque besoin. Toujours dans la triste rubrique des bâtiments publics. L’ancienne direction de Togo-Cellulaire mitoyenne à l’ancienne-nouvelle direction de la LONATO, elle autre, est construite à environ 4 milliards de CFA. Mais après dix ans d’utilisation, elle laisse tomber déjà des carreaux sur ses façades. Tout l’immeuble est méconnaissable quand l’ancien DG passait le témoin et les nouveaux preneurs de Togocel de refuser de l’occuper. Il finira par être réhabilité avant de devenir le ministère de la fonction publique. Le drainage des eaux dans la capitale, c’est un fiasco et le zélé ministre de la communication Ayewoda, finira pas lâcher prise dans sa volonté à vouloir à tout prix défendre l’image de son gouvernement en attribuant les inondations au niveau élevé de la mère par rapport à la ville de Lomé. Les pays bas, pays le moins élevé de la planète par rapport au niveau de la mère, devrait donc normalement déjà mourir des inondations. Voilà un zèle qui ne raisonne pas. Monsieur le président, la corruption, que vous aviez arrosé de votre silence, votre complicité vous empêche, à vous-même, de disposer de bureaux dignes de votre rang. Ou alors ce sont des malfaçons architecturales qui vous collent bien à l’image, passons. Des milliards dont nous faisons économie des montants exacts aux hypertendus togolais ont été débloqué pour réhabiliter l’ancienne présidence au bord de la Mer. Une des proches en a réalisé les travaux. Concomitamment se poursuivent d’autres travaux de la réhabilitation de la nouvelle présidence à Lomé II. Sur ce dernier site, les riverains sont témoins que pour s’y rendre l’on n’a pas l’impression de marcher sur une route qui débouche sur une présidence de la République. Le pire, la nouvelle présidence c’est trois immeubles. Loin d’être une technique ou un choix architectural, ces immeubles ont poussé l’un pour pallier aux insuffisances de l’autre. Un premier immeuble annexe est donc construit pour palier à l’exiguïté du tout premier. Le premier immeuble de cette présidence-bis, dans la zone la plus sécurisée de Lomé, ne comptait que 13 bureaux pour plaire au défunt homme du 13 janvier. A un moment donné, la cour de ladite présidence est inondée à la moindre averse, pire, ce premier bâtiment est trop restreint pour contenir l’administration d’une présidence. Il faut un bâtiment annexe. Construit par CECO-BTP en ses temps de gloire, le budget de cette seconde construction de la présidence est passé de 300 millions CFA à 3 milliards de CFA. Le prix de l’ouvrage a décuplé et pourtant. Cet immeuble annexe va rester en deçà des attentes. En fin des travaux, l’immeuble coule par le dôme, la voûte centrale en vitre. Les travaux mal achevés malgré que l’ouvrage soit passé du simple au dix avec des avenants et surfacturations exponentiels. Tout est approximatif et cet immeuble qui coule est resté une équation impossible à résoudre malgré les expertises étrangères. En désespoir de cause, l’on s’oblige d’en construire un troisième. Pour le faire, l’on est retourné aux premiers amours, les Chinois. Ce sont des mêmes chinois qui avaient réalisé le premier immeuble alors que Gnassingbé premier était aux commandes.
C’est avec un sourire optimiste et citoyen que le Togolais balaie du regard les immeubles poussé comme des champignons dans ce qui se veut le nouveau quartier administratif, le quartier de la Cité OUA et ses environs. Mais l’histoire de cet immeuble de la LONATO oblige à se poser une question pessimiste sur ce champ de constructions au look hétéroclite et sans grande ambition architecturale: de quoi ces immeubles sont-ils construits, de quelle qualité sont-ils fait, quel peut être la durée de vie des installations ? Les câbles, tuyauteries câblage électriques-plombiers et leurs accessoires de finition sont-ils faits pour être remplacés chaque trois ans? L’avenir le dira. Les routes et autres infrastructures ont déjà montré leurs limites. Il existe dans le quartier administratif au CASEF des immeubles datant de l’époque coloniale qui vendent encore élégamment et en toute sécurité leur cadre à l’administration publique. La crainte ne réside donc pas dans ces vieilles bâtisses soient-elles coloniales, mais dans les nouvelles construites par les nouveaux entrepreneurs fabriqués de toutes pièces juste pour devenir de nouveaux riches. En attendant des drames humains liés à des insuffisances architecturales, il est grand temps de faire une audite architecturale sur les immeubles construits par nos fameuses entreprises BTP ces derniers temps au Togo. Cette audite ne visera pas tellement les faramineuses sommes englouties, mais beaucoup plus pour la sécurité des occupants.
Télécom et arnaque au sommet
Après avoir tout brader au point de tarir les sources de revenu au trésor public, mis à part la pression fiscale qui a le vent en poupe, s’il existe un secteur par lequel le régime continue par s’alimenter, c’est bien les télécommunications. Secret de polichinelle, malheureusement, plus le temps passe, plus la télécommunication devient inaccessible et trop couteuse pour être supportable aux Togolais. Le Togo c’est 56.785 km2, le Gabon couvre 267.667 km2. Pays forestier, au Gabon, il faut forcement ouvrir une ligne aérienne là où un petit travail d’un bulldozer suffit au Togo pour joindre et désenclaver deux localités. Le Togo c’est un marché de plus de 08 millions de consommateurs potentiels, le Gabon en a 2, 341 millions. Géographiquement parlant, il est plus facile à un opérateur de téléphonie de couvrir le Togo que le Gabon et sur un plan commercial la concurrence peut mieux se porter au Togo qu’au Gabon. Le libre accès à la concurrence en télécommunication au Gabon, c’est un vieux débat. La communication de ce pays est partagée entre cinq opérateurs que se classent comme suit par ordre d’importance: Moov Africa (Gabon Télecom Mobil), Airtel Gabon, GVA (Canalbox), Moov Africa (Gabon Télécom Fixe) et GBM. Ce classement émane des dernières statistiques de l’Agence de Régulation des Communications Electroniques et des Postes du Gabon. Il faut reconnaître que la fourniture d’accès internet en République du Gabon se fait par plusieurs types de technologies, entre autre outils: les offres internet Mobil via le 3G et 4G, les offres fixes filaires via les technologies XDSL, les liaisons louées internet et les accès via fibre optique, enfin les liaisons radioélectriques à travers les technologies Boucle Locale Radio WIFI, WIMAX et station VSAT. Bien entendu ce VSAT est différent du VSAT qui ne sert qu’à la fraude électorale au Togo. Il y a quelques années, M. le président togolais a cru devoir se rendre en visite au Gabon pour, disait-on, faire en sorte que l’internet au Togo soit moins cher en s’inspirant du Gabon. Du Gabon, tout le monde l’a alors écouté parler : «Il y’a aussi une forte collaboration, une forte coopération entre les deux autorités de régulation gabonaise et togolaise. Pour avoir des services téléphoniques et internet beaucoup plus efficaces, mais à moindre coût. Un des problèmes que nous avons, c’est que nos prix sont élevés à Lomé. Mais je pense qu’en travaillant avec l’ARCEP, Autorité de Régulation des Communications Electronique et des Postes, du Gabon, nous nous inspirerons de comment on arrive à mettre la pression sur les opérateurs pour s’assurer que les consommateurs et les utilisateurs de téléphonie mobile paient le juste prix ». Les forfaits téléphoniques data mobile et voix au Togo sont parmi les plus chers de la zone Uemoa selon une analyse comparative des tarifs des opérateurs de télécommunication. Une analyse publiée par l’Autorité Togolaise de Régulation des Communications Electroniques et des Postes. Pour le forfait data 100% mobile, le Togo se positionne parmi les tarifs les plus élevés de la zone avec des tarifs jusqu’à 25 fois plus élevés que le meilleur tarif de la zone. Parlant de la téléphonie mobile toujours par rapport aux prix, le Nouveau Gabon s’exprime, « Quant au segment des forfais 100% voix, les tarifs pratiqués font partie des plus élevés de l’Union, jusqu’à 4 fois plus cher que le meilleurs tarif de la zone ». Monsieur le président, les services de télécommunication dans votre pays sont parmi les plus chers et malheureusement les moins accessibles au monde. Ceci devrait être un affront national et personnel que vous devriez vous battre pour laver d’autant plus qu’il y’a 20 ans, ce pays qui traîne un aussi triste record était le meilleur, sinon l’un des meilleurs de la même sous-région. C’était sous votre feu père, malheureusement vous n’avez pas pu faire mieux que ce dernier si ce n’est de déconstruire ce qu’il a mis en place. Vous êtes alors tristement bien obligez de l’avouer parce que bien avant votre fameux ARCEP-Togo que vous voulez aider à faire comme celle du Gabon, le FMI, Fond Monétaire International, l’a publié dans un Rapport qui date de 2015. Si notre mémoire est fidèle, avant même ce rapport du FMI en 2015, c’est depuis 2014 que de retour d’un voyage, nous avions fait un dossier d’enquête comparative sur les coûts des communications. Notre dossier concluait alors que de toute l’Afrique le Togo était le plus cher en téléphonie après le Guinée. Notre petite Rédaction ne savait pas que ce triste classement valait aussi pour toute la planète terre comme l’a martelé le FMI. Après de vaines démagogies et propagandes au pays, vous voici au Gabon afin que vos « consommateurs et les utilisateurs de téléphonie mobile paient le juste prix ». Félicitation Monsieur le Président, c’est une ‘’bonne démarche responsable’’, il n’est pas un crime de tricher pour rendre heureux son peuple. Sauf qu’il serait d’abord plus honnête et politiquement correcte de se demander comment, alors que votre pays n’a pas changé de superficie, vous êtes passé d’une extrémité à l’autre en qualité et en prix. Ensuite, pendant que le Togo est occupé par deux opérateurs, Moov-Africa et Togocel devenu Togocom, le Gabon c’est cinq concurrents: Moov Africa de Gabon Télecom Mobil, Airtel Gabon, GVA de Canalbox, Moov Africa de Gabon Télécom Fixe et GBM. En dehors du seul concurrent, Moov-Africa, que vous surveillé comme du lait sur le feu afin que ses tarifs soient aligner sur ceux de votre boîte personnelle, Togocom, toutes les tentatives de libéraliser et d’ouvrir la concurrence dans les télécommunications ont échoué sous votre regard intéressé. Au Togo, Moov-Africa est bien obligé de faire selon le pays, et les tarifs qu’il applique ici, il ne peut les appliquer nulle part ailleurs sur le continent au risque de s’écrouler sous les offres des autres concurrents. Est-ce que l’ARCEP Togo a un miracle clé en main pour réduire les frais de télécommunication dans un pays comme le vôtre où à chaque joug électorale les sociétés de téléphonie sont pressées comme des fruits mûrs pour financer les élections ? L’Arcep-Togo, ne pensez pas vous-mêmes que c’est un outil pour parfaire un arnaque national contre les consommateurs ? C’est une structure qui est créée pour constater les dégâts, elle ne peut rien changer pour le consommateur aussi longtemps que votre véto opaque va trôner sur les télécommunications. De quel miracle est-il capable dans un pays qui, après avoir étouffé toute concurrence, peut vendre une société de communication à un opérateur étranger sans qu’un seule député soit capable de savoir à combien la société fut cédé ? Monsieur le président, arrêtez le théâtre. Si vous êtes sincère pour que le Togolais « paie le juste prix » vous savez que faire. Les Télécommunications au Togo, c’est selon votre goût et humeur. Techniquement et commercialement vous avez fait d’elles ce qu’elles sont. C’est ni plus ni moins une caverne d’Ali-Baba que vous avez remis à vos amis franco-malgaches dans des conditions les plus opaques qui existent dans le domaine. Ils se sont installés et gèrent avec un œil vigilent sur votre cahier de charge quitte à ce que des maillons juteux de la caverne soit détachés entre les mains de vos proches. Actuellement, les opérations de payement via Tmoney sont très encouragées, le pire, Tmoney vient de majorer ses frais de ses transferts. A qui appartient Tmoney, monsieur le Président ? Nous croyons savoir que ce nombril des Télécom n’appartient pas directement à l’opérateur principal connu. Sur le plan commercial vous avez fait le choix de limiter la concurrence, afin d’avoir un opérateur à vos conditions pour que vous poussiez au besoin couper l’internet pour des motifs politiques, afin de fixer les prix selon vos besoins. Mieux, cette cherté à laquelle vous prétendiez chercher solution dans les forêts gabonaises est une arme de survie à votre politique. Apparemment, il vous arrive d’oublier que vous avez fait le choix d’assoiffer financièrement votre peuple pour le contrôler. S’il vous arrive d’oublier, les victimes de ce choix politique ont toujours en tête cette cynique réalité. C’est eux qui doivent charger le forfait de 1 méga à 1000 FCFA chaque matin, c’est eux qui utilisent leurs maigres revenus pour payer très très cher afin de s’exprimer, c’est eux qui doivent être limité dans leur temps de communication. Ils chargent leurs téléphone et si un tel ou tel autre nombre de jours ils ne consomment pas leur crédit, celui-ci est repris par le vendeur. C’est dire que du jour au lendemain, si c’était techniquement possible, quand un client remplit son réservoir de carburant à la pompe, il a un délai limité pour le consommer. Ça c’est du vol dans toutes ses dimensions, c’est un braquage à ciel ouvert et l’Etat qui ne dit rien en est complice sinon acteur. Monsieur le Président, on peut mettre fin à ceci sans prendre un avion pour solliciter une expertise étrangère. Mais vous ne voyez pas le problème sur cet angle car vous êtes du côté des bourreaux. Mais « si l’enfant qui fait la merde dans son caleçon oublie, la maman qui le nettoie ne peut oublier ». Sur le plan technique, c’est aussi délibérément que vous traînez les pas pour avoir une population la moins informée et épanouit possible. Plus une communication est médiocre, chère et inaccessible, moins un peuple communique et moins il est sensibilisé sur les nouveaux enjeux socio-politiques. De qui se moque-t-on alors en cherchant solution au coût de la communication au Gabon ? Vous avez de votre propre comportement corrompu le secteur de la télécommunication comme beaucoup d’autres secteurs.
Monsieur le Président, il semble que vous voyagez beaucoup ; ensuite vous aimé aussi le beau. Nous en sommes sûrs par votre style vestimentaire. Vous touchez donc du doigt assez de réalisations infrastructurelles dignes des pays où les dirigeants courent après le développement. Alors aimeriez-vous naturellement implémenter les mêmes choses au Togo à défaut d’en faire mieux. Savez-vous le pourquoi vous n’y parviendrez jamais ? Nous ne jetons pas un mauvais sort au régime, mais vous ne pourrez rien réaliser d’ambitieux comme les autres pays le font en échangeurs, en Immeubles, en industries, en infrastructures socio-économiques et autres. C’est la première conclusion logique qu’on tire des comportements au sommet. A ce niveau de notre papier, vos laudateurs vont nous opposer l’arnaque industrielle en cours dans la zone PIA à la sortie nord de Lomé. Nous en sommes foncièrement pessimistes malgré que ce soit bien beau. On ne parle donc pas de quartiers industriels créés pour servir de vitrine à des opérateurs économiques étrangers, s’ils ne sont pas des cache-sexe d’un certain blanchiment ou des bénéficiaires de soutiens bancaires que les Togolais ne peuvent pas avoir des mêmes banques. On ne parle pas de ça, on parle des vraies politiques de développement qui prennent en compte une République et ses citoyens. On ne parle pas du développement où il faut être un expatrier pour avoir un grand projet. Vous ne pourriez ni aujourd’hui ni demain rien faire de grand, d’ambitieux, pour cause : Là où il faut le milliard de FCFA aux autorités du GHANA, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal ou d’ailleurs, il vous en faut dix. La surfacturation que vous aviez bien doigtez sans pouvoir combattre en est la cause. En pays où les dirigeants sont responsables, quand on diagnostic un mal, on le soigne pour qu’il guérisse. Monsieur le Président, votre pays est présentement le seul en Afrique qui se dit soucieux de son développent en faisant de la surfacturation un sport naturel. Nous n’en voudrons que quelques exemples: Vous aviez déjà parcouru le triste exemple de cet immeuble mort-né de la LONATO. Malgré la surfacturation, l’on a pu rien produire de potable ; bientôt on va peut-être dépenser pour encore le démolir. Presque 10 milliards CFA, soit le budget national de deux mois entiers pour les besoins en salaires et autres fonctionnements du Togo. En situation normale, les 1/10 de ce budget suffisaient pour réaliser le même chef-d’œuvre de la LONATO. Un service public dont la réalisation fut assez médiatisée est construit sur un terrain qui a couté 400 millions de FCFA, environ 20 lots, achetés auprès d’un opérateur économique. Mais dans les archines comptables de ce service, le trésor public va payer 4 milliards de FCFA. Une surfacturation du simple au dix. Monsieur le président, l’Inde a débloqué 10 milliards de CFA pour équiper vos hôpitaux en scanners. Mais cette rondelette somme, pourtant gérée depuis votre présidence, a été détournée et un seul vieux scanner, qui n’a d’ailleurs jamais pu démarrer, a été installé dans le CHU de Lomé. On construit et on reconstruit les bureaux de votre propre présidence comme un jeu d’enfant malgré les faramineuses sommes allouées et les surfacturations qui respectent toujours le principe du simple au dix. Comment vous l’expliquez ? La surfacturation ne construit pas un pays. Les dirigeants, autorités publiques qui sont actionnaires partout ne construisent pas un pays. Ce n’est pas à nous de vous informer qu’aucune entreprise qui refuse de s’ouvrir à l’actionnariat d’une race de voraces autour de vous ne peut prospérer. Si elle fonctionne déjà avant de se faire découvrir, elle doit chercher place ailleurs. Des unités de production, nous en connaissons qui ont fait porte clause pour avoir refusé d’ouvrir les actions à votre galaxie. Les dirigeants qui attendent leur pourcentage dans les investissements que veulent introduire des opérateurs économiques étrangers ; ceci ne construit pas un pays. Des dirigeants qui demandent aux candidats à un investissement économique « quelle est la part du patron dans ton projet » avant d’introduire ledit dossier. Ces comportements ne peuvent rien changer à un pays. Un dirigeant qui n’a pas la main lourde contre les crimes économiques n’est capable d’aucun miracle. Un dirigeant qui regarde un criminel économique dans les yeux avant de le frapper finira par ne frapper personne et c’est la porte d’entrée à l’anarchie. Dans votre système, la corruption est norme, c’est la transparence qui est exception. En Afrique noire, dans les grandes cours où les enfants doivent forcement manger ensemble autour du même bol, c’est l’enfant gourmand, qui puise deux à trois fois avant les autres, qui crée le désordre autour du repas. Chacun se jettent alors sur le Bole. Chacun pour soi, l’autorité disparaît et tout finit par se renverser. Les plus forts trouvent un peu, mais comme tout le monde ne peut pas être fort, d’autres ne trouvent rien du Tout si ce n’est de partir la sauce sur la tête. Les moins malheureux ramassent la partie versée dans le sable, les jusqu’au-boutistes s’attaquent aux camarades pour retirer un peu de ce qu’ils ont obtenu. Le seul sentiment partagé est qu’on se sépare du repas avec l’impression de n’avoir pas encore mangé. Voilà comment le comportement du seul gourmand du groupe a créé l’anarchie au tour du repas collectif. Hommage à ce sage de qui je tiens cette image forte mais banale. Monsieur le président, nous y sommes. Notre Rédaction a eu honte de vous suivre du Gabon parlé des coûts de vos communications, nous en avions laissé un écrit à l’époque. Notre Rédaction aura honte à chaque fois que cet immeuble de la LONATO passera en image. Vous êtes soucieux et méticuleux quant à ce qui concourt à votre longévité politique, quitte à écraser aussi bien les bourreaux qui vous servent que les adversaires qui vous critiquent. Mais si rien n’est fait contre ces genres de situations, vous avez beaux écraser le peuple pour régner, si la corruption se porte de mieux en mieux, elle grandira en anarchie. Si la corruption ne vous emporte pas, l’anarchie le fera. Ce comportement que votre comportement encourage ne sert personne dans une République. Épargnez-nous-en, Monsieur le Président. Encore une fois, si vous n’y êtes pas associer, soufrez d’apprendre qu’on est déjà à un stade où, tout en vous prenants pour garantie, autours de vous « chacun fait de son pire ».
Avec lerendez-vous.tg
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Source : Togoweb.net