Togo, Crise politique : Un nouveau round de la médiation…

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L’année 2018 démarre avec la même détermination de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition, ses militants et sympathisants à faire aboutir la lutte pour l’alternance et la démocratie au Togo.

Togo, Crise politique : Un nouveau round de la médiation…

Ils étaient encore des milliers de Togolais dans les rues de Lomé et dans certaines villes de l’intérieur du pays à l’appel des forces démocratiques pour cette fois, la commémoration du 55ème anniversaire de l’assassinat de Sylvanus Olympio et les réformes.

Au point de chute de la manifestation à la plage en face de l’Hôtel Sancta Maria, les principaux leaders ont abordé des sujets relatifs aux activités de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la contre-manifestation du parti au pouvoir et le référendum. Pour le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre, il est incompréhensible que le chef de l’Etat annonce des discussions et appelle au même moment ses partisans dans les rues pour imposer le référendum.

Il s’agit de la diversion selon le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). « La descente dans les rues du pouvoir ne peut pas siffler la fin de ce que fait l’opposition qui continue de marquer des points avec une mobilisation intense des populations. Nous ferons en sorte qu’il n’y ait pas de référendum », a-t-il souligné. Le Président Fabre a annoncé qu’une délégation de la Coalition se rendra aujourd’hui à Conakry en Guinée sur invitation du Président Alpha Condé et demain mardi à Accra pour rencontrer le Président Nana AKufo-Addo. Les deux chefs d’Etat dirigent la médiation et avaient rencontré déjà à plusieurs reprises les protagonistes de la crise.

S’agissant des manifestations des femmes prévues pour le samedi 20 janvier prochain, la Coordinatrice de la Coalition Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson pense que « ce que subissent les femmes au Togo, elles le subissent quelles que soient leurs conditions. Voilà pourquoi elles doivent tout faire pour qu’il ait des perspectives heureuses pour leurs enfants ».

Contre-marche du pouvoir

Union pour la République (UNIR) comme au début des manifestations de l’opposition le 19 août dernier, a organisé une contre-manifestation le samedi 13 janvier à Tsévié et dans certaines villes de l’intérieur du pays pour dit-on « siffler la fin de la récréation ». Au point de chute au Stade Dr Kaolo de Tsévié, le Vice-Président Région Maritime Kodzo Adédzé s’adressant aux militants a laissé entendre « Vous avez sifflé la fin de la récréation. Vous venez de dire directement au chef de l’Etat que nous allons au référendum ». Une marche pour la Paix, dit-on avec la réquisition des moyens de l’Etat au service d’un parti.

Combien de fois le parti au pouvoir restera-t-il aussi dans les rues ? Pour les marches du pouvoir, on fait déverser des élèves dans les rues. Intimidation des agents de l’administration publique et rémunération de certains manifestants pour gonfler la foule sont des pratiques qui dénaturent des concitoyens au point de remettre en cause leur dignité. Pourtant, la solution est toute simple : opérer les réformes promises depuis des décennies pour remettre le pays dans le sens de la marche.

L’image d’un pays au double visage dans un Etat aussi délabré est un non-sens.

Source : Le Correcteur No.800 du 15 janvier 2018

27Avril.com