Dans une déclaration, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) se prononce sur les événements tragiques qui se déroulent ces derniers temps dans la préfecture de Sotouboua. Le parti de l’opposition exige des autorités togolaises des actions concrètes et diligentes pour mettre fin à ces crimes et pour en traduire les auteurs et les commanditaires devant les tribunaux. Lecture.
DECLARATION
L’ANC condamne les violences perpétrées contre les populations de Sotouboua, confrontées à une série de crimes crapuleux, vraisemblablement rituels
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) apprend avec consternation et indignation, les événements tragiques qui se déroulent ces derniers temps dans la préfecture de Sotouboua.
En effet, les informations font état d’assassinats de personnes, essentiellement des femmes, qui sont tuées soit dans les champs soit au bord des rivières. On dénombrerait déjà au moins sept victimes. Ces crimes à répétition dans la préfecture de Sotouboua depuis le mois de décembre 2023 semblent être des crimes rituels puisque les victimes se sont vues enlever leurs parties génitales.
L’ANC exprime sa compassion et sa solidarité aux populations de Sotouboua et particulièrement aux familles affligées, encore sous le choc de telles horreurs.
L’ANC est d’autant plus choquée par ces évènements, que le samedi 16 février 2024, en lieu et place de réponses rassurantes, de consolation et d’apaisement, avec des mesures concrètes pour tirer au clair cette sordide affaire et mettre fin à ce cycle de crimes, les pouvoirs publics ont déployé un détachement du régiment d’infanterie installé dans la zone pour réprimer les rassemblements des populations, qui se sont rendues massivement devant les bureaux de la préfecture pour interpeller le préfet.
L’ANC condamne avec force les brutalités qu’exercent les autorités togolaises sur les populations et qui semblent être devenues un mode de gouvernement.
L’ANC rappelle qu’en 2012, des crimes crapuleux, vraisemblablement rituels, ont été commis dans la préfecture d’Agoė-Nyivé, où au moins une douzaine de jeunes filles ont été assassinées, certaines amputées de leurs attributs féminins. L’enquête a patiné lorsqu’un ministre, d’ailleurs toujours au gouvernement, a été cité dans l’affaire et longuement entendu par la gendarmerie. De même, en 2020, trois femmes ont été tuées dans les mêmes conditions dans la préfecture de l’Ogou. Ces crimes, comme d’autres ailleurs sur le territoire national, coïncident avec les périodes électorales et interrogent la volonté et la capacité des autorités togolaises à épargner ces horreurs aux populations togolaises.
L’ANC se tient résolument aux côtés des populations de Sotouboua et de l’ensemble des populations togolaises, pour exiger des autorités togolaises des actions concrètes et diligentes pour mettre fin à ces crimes et pour en traduire les auteurs et les commanditaires devant les tribunaux.
Fait à Lomé, le 22 février 2024
Pour le Bureau National
Le Président
Jean-Pierre FABRE
Source : icilome.com