Les œuvres divines coulent de source et les œuvres démoniaques sont chaotiques
Chers compatriotes !
Comme du chapeau d’un magicien, de la mitre de Mgr Fanoko Kpodzro est sorti, dans un nuage de fumée d’encens du Vatican, le nom du « candidat unique de l’opposition » tant recherché : Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo. Trois des quatre membres du conseil des « sages » l’y avaient subrepticement glissé le 31 décembre 2019. Le quatrième membre, maître Robert Ahlonko Dovi, pressentant cette mascarade avant la grande mascarade électorale du 22 février 2020, prit ses distances. Mais la presse occulta sa désolidarisation et présenta l’événement comme si ce choix fut acquis à l’unanimité de tous les membres du conseil. Ceux de ce collège qui l’ont choisi sont tous d’anciens ministres du régime: Issa Samarou, Prosper Yaovi Adodo et Fidèle Kako Nubukpo,
I) Critères de désignation du candidat : Choix éthique et stratégique ?
Selon le coordinateur de la Coordination internationale de la plateforme Mgr Kpodzro, Dr Edem Atsu Kwassi, les critères retenus sont le résultat du travail de synthèse fait par d’éminents Togolais de la diaspora à partir des documents reçus de Lomé. Ces critères sont au nombre de 9 embrassant de nombreux domaines que je résume ci-dessous:
1° Expérience en matière de gouvernance administrative et politique
2° Avoir un carnet d’adresses bien fourni sur le plan diplomatique et international
3° Profil rassurant pour l’armée
4° Popularité ou notoriété au sein des masses populaires
5° Capacité de transcender et de résoudre les questions délicates de configuration ethnique
6° Capacité d’avoir l’envergure d’homme d’État pour défendre valablement les intérêts du Togo
7° Avoir une bonne connaissance des dossiers de l’actualité nationale et internationale
8°Avoir une bonne ouverture d’esprit et un souci constant pour l’intérêt commun et général
9° Avoir la maîtrise des enjeux géopolitiques et géoéconomiques supérieurs du Togo
D’après le coordinateur ce choix est éthique et stratégique. Au vu de ce questionnaire et bien avant le choix du candidat, le secrétaire général de Coditogo, Monsieur Ché Lawson-Helu, a demandé qu’y soient aussi mentionnés le respect des droits de l’homme, la probité morale et la bonne gouvernance, mais en vain.
II) Analyse des critères de désignation du candidat
Une analyse succincte de ce questionnaire montre qu’il est plutôt axé sur l’expérience, le savoir faire, la technicité, la connaissance du milieu diplomatique et international ; les questions pouvant embarrasser le profil du candidat sont évitées. La question N°4 relative à la popularité y figure pour la forme puisqu’elle sera violée au moment opportun par le conseil des » sages », lui-même. En somme, ce questionnaire a été élaboré par rapport à celui que l’on a déjà en vue, une personne ayant fait ses armes dans le régime et qui le connaît bien. Ce questionnaire est en fait un vêtement cousu de fil blanc, un prêt-à-porter. Par ailleurs, nous verrons plus bas que ce choix n’a rien d’éthique et que son côté stratégique est juste une supercherie pour masquer la manipulation des consciences et la manipulation politique des Togolaises et Togolais trop incrédules à suivre la religion. Cependant un important critère lui manque ; c’est celui d’un véritable projet de société. Aucune allusion ne lui a été faite ! Il ne s’agit pas de « garantir trois repas par jour aux Togolais » il s’agit, bien plus que cela , de quelque chose de plus élevé : construire un présent et un futur radieux à tous les Togolais pour faire d’eux l’ »Or de l’humanité » !
III) Conseil des « sages » et choix du candidat unique
Seuls les trois anciens ministres s’étaient réunis ce 31 décembre avec trois chefs de parti : Agbéyomé Kodjo du MPDD (mouvement patriotique pour la démocratie et le développement ) , Aimé Gogué d’ADDI (alliance des démocrates pour le développement intégral.) et Soter-Caï Dovi de la Coalition » les Rassembleurs » et Ekué Gamessou Kpodar, ex-président de Coditogo, porté par un mouvement qui porte son prénom « Gamessou » C’est donc l’ancien premier ministre Agbéyomé qui a été choisi. Imaginez un peu la scène : 3 élèves qui font passer l’oral à leur professeur !
IV) Personnalité et fonctions du candidat choisi
Homme d’État, 66 ans, ancien président du PAL( port autonome de Lomé), plusieurs fois ministre , ancien premier ministre et ancien président de l’assemblée nationale, il est actuellement député. Il faut être retors et opportuniste pour faire sa carrière dans le parti dictatorial RPT ; il a même été la figure emblématique de la dictature et, à un moment donné, considéré comme le dauphin et gendre d’Eyadéma Gnassingbé. Son passé est lourd et ses mains chargées de sang ; Il a quand même eu le mérite de démissionner en 2002, mais est resté dans la mouvance présidentielle tout en faisant des « va-et-vient » dans l’opposition. Il a aidé le RPT/UNIR à frauder dans la préfecture du Yoto lors de l’élection présidentielle du 25 avril 2015. En tant que député d’une assemblée nationale unicolore il a voté sans état d’âme la loi scélérate de révision constitutionnelle, le 8 mai 2019. Comme tous les barons du régime, il s’est enrichi considérablement . Le proverbe français « qui vole un œuf volera un bœuf « lui colle parfaitement à la peau puisque l’un de ses premiers vols connus fut celui portant sur des sacs de jute de l’OPAT ( Office des produits agricoles du Togo ) commis en 1977 lorsqu’il faisait la pluie et le beau temps dans la jeunesse du RPT ( JRPT) et quelques années plus tard il a fêté publiquement des milliards de francs CFA. Agbéyomé Kodjo et Maurice Assor ont mis en faillite beaucoup de sociétés commerciales d’État et privées. Par ailleurs, il n’est pas l’homme consensuel capable de faire la réconciliation nationale . En effet, la rancune est logée dans son cœur. Il a écrit à monsieur Yaovi Agboyibo lorsque celui-ci était incarcéré à la prison civile de Lomé, du 03 août 2001 au 14 mars 2002, pour avoir dénoncé l’assassinat de Mathieu Kegbe et autres crimes commis dans la préfecture de Yoto par des militants du RPT dirigés par Akomabou./ « je te dis que ton alliance avec Gilchrist est contre nature, souviens-toi de ce qu’ils ont fait à nos parents ».
V) Ce choix est-il démocratique dans la quête d’une alternance politique ?
La démarche de Mgr Kpodzro de trouver un candidat « unique » de l’opposition est partie d’une intention revêtant une apparence démocratique mais qui, confrontée aux réalités du terrain s’est révélée être antidémocratique. La démarche s’est avérée maladroite car elle était dirigée pour éliminer de la course présidentielle la fraction majoritairement nationaliste de l’opposition au profit de la coalition qui l’entourait dite « Coalition des forces démocratiques », formée de partis politiques et d’associations de la société civile le plus souvent proches de la mouvance présidentielle ou qui en font partie afin de justifier a posteriori son « choix inspiré par Dieu »
Par ailleurs, d’une part, la nouvelle « constitution scélérate « précise bien que le président est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq (05) ans renouvelable une seule fois et qu’il se fait au scrutin uninominal majoritaire à deux (02) tours et, d’autre part, si chaque confession religieuse entreprenait la même démarche on aurait 4 à 5 » candidats uniques ». Donc, par conséquent, ce n’est que par la volonté commune des acteurs politiques et ceux des associations de la société civile de l’opposition et de la diaspora que l’ on puisse trouver, non pas un candidat unique, mais un candidat commun, muni d’un projet de société commun. Le choix de l’archevêque émérite de Lomé est partisan, autoritaire et antidémocratique dans la quête de l’alternance politique.
VI) Ce choix est-il « inspiré » ou est-il « raisonné » ?
L’»inspiration divine » se manifeste subitement dans le mental de la personne ayant reçu la grâce de Dieu. La mise en application de cette inspiration est lumineuse et rencontre très peu de difficultés car les œuvres divines coulent de source alors que les œuvres démoniaques sont chaotiques. Un choix « inspiré » n’a pas besoin d’être encadré ou mesuré par un soi-disant collège des « sages » ! C’est une imposture que de faire passer un choix « raisonné » pour un choix « inspiré » afin de donner un électorat important à un candidat impopulaire sous prétexte d’alternance de la dernière chance ! Présenter ce choix comme un choix stratégique sous prétexte que le candidat choisi connaît bien les mécanismes du système ne tient pas debout parce que le système le connaît aussi et il y a neutralisation des actions de part et d’autre. Chacun détient les secrets de l’autre ! « Je te tiens par la barbichette, tu me tiens par la barbichette » !
VII) Conséquences et objectif de ce choix
Le choix portant sur Agbéyomé Kodjo a davantage divisé l’opposition et porté atteinte à notre constitution qui reconnaît bien le principe de la laïcité. L’axe Paris -Vatican a pesé sur Mgr Kpodzro en le manipulant et en se basant sur sa notoriété. L’ objectif immédiat serait de redonner une virginité « politique » à Agbéyomé Kodjo et d’améliorer son image auprès des masses populaires pour bien le positionner comme « bouée de sauvetage privilégiée « du système néocolonial ». Les bouées de sauvetage apparues au cours de la crise sociopolitique représentées par François Boko et Pascal Akoussoulelou Bodjona n’avaient pas reçu un accueil populaire. Paris et le Vatican sont en phase dans cette opération d’enfumage sous le couvert du Saint-Esprit. Je rappelle en passant que c’est au Vatican, après plusieurs rencontres, que le « deal secret » qui lie Gilchrist Olympio à Faure Gnassingbé , a été signé en mai 2010
VIII) Stratégies prévisibles.
Faure Gnassingbé, devenu très encombrant pour ses soutiens extérieurs, a dû attendre la veille de la clôture du dépôt des candidatures pour annoncer officiellement sa candidature. La raison était de mesurer la cote de popularité d’Agbéyomé Kodjo pour mûrir différentes stratégies pouvant être prises. De toute évidence, la contrevérité des urnes s’exprimera avec force pour les deux principaux pions du système néocolonial. La susceptibilité du « président » sortant serait ménagée et Agbéyomé serait second. Un pseudo-gouvernement d’union nationale serait formé, conduit ou non par Agbéyomé Kodjo. Après un temps plus ou moins long en fonction de la réaction du terrain sociopolitique, il y aurait la démission de Faure Gnassingbé et une nouvelle élection porterait le choix de Mgr Kpodzro au pouvoir ! Pour sauver son honneur, le « Saint-Esprit » aurait vraiment « inspiré » notre archevêque émérite et agirait avec un décalage temporaire! N’oublions pas l’affirmation de Robert Bourgi , spécialiste français des affaires africaines et lobbyiste de la Françafrique :« Aucun doute, c’est la France qui choisit les dirigeants Africains » Cela pourrait se passer ainsi, si le peuple, désemparé, suivait aveuglément le choix fait par Mgr Kpodzro ou s’il retombait dans l’inertie d’autre fois. L’expérience congolaise (RDC) est au goût du président français Emmanuel Macron ! L’ombre de la mauvaise expérience congolaise ( RDC) plane sur le Togo !
IX) Réflexions
Le conseil dit conseil des » sages « est-il réellement composé de sages ? N’a-t-il pas manqué de sagesse en occultant volontairement la moralité , la probité, le respect des droits de l’homme et la bonne gouvernance dans les critères de désignation du candidat « unique » de l’opposition ? N’a-t-il pas manqué de sagesse en violant son propre critère relatif à la popularité ou la notoriété auprès des masses populaires ? Oublie-t-il que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme « ? Si l’on n’accorde pas d’importance à la moralité, n’encouragera-t-on pas les violations des droits de l’homme et la culture de l’impunité de continuer de sévir dans notre pays ? N’est-on pas en train de cautionner et de valider l’immoralité ? N’insultons-nous pas et ne trahissons-nous pas la mémoire de nos martyrs plus particulièrement ceux de Fréau jardin ? Je réponds OUI à toutes ces questions et j’invite le conseil des « sages « à méditer la dernière sortie du président des États-Unis, Donald Trump : « Je n’ai pas besoin de vous harceler comme les présidents français le font disant que la France-Afrique est terminée pourtant ils continuent de vous envoyer les faux touristes qui vous espionnent et reviennent leur dire comment il faut vous recoloniser……Si votre seul projet social est de rester au pouvoir à vie, êtes-vous des humains ? Si vous méprisez et vous abattez vos citoyens comme des gibiers, qui va les respecter ? » Êtes-vous des humains ?
L’ancien premier ministre français, monsieur François Fillon, partant favori à l’élection présidentielle de 2017, l’a pourtant perdue à cause de l’affaire des emplois fictifs et de deux costumes valant chacun 14000 euros que lui a offerts en cadeau Robert Bourgi cité plus haut ! Et votre fameux Agbéyomé Kodjo qui avait publiquement fêté des milliards de francs CFA, il y a bien des années, est choisi par vous ! Peut-il nous expliquer l’origine de cet argent ?
De quelles expériences et de quelle sagesse peuvent se prévaloir les anciens ministres, encore moins les ministres en fonction ? Puisqu’ils laissent ou laisseront derrière eux le chaos ! Il nous suffit de voir la situation dans laquelle se trouve notre pays !
L’homme est grand par les œuvres qu’il laisse à la postérité et par la grandeur de son âme !
Je reproduis ici le message que j’ai envoyé le 7 de ce mois à un groupe de compatriotes : « Chères sœurs et chers frères en lutte pour une véritable alternative dans notre pays, le Togo, méfions-nous tous des anciens ministres et ministres du régime des Gnassingbé. Ce sont des OGM (organismes génétiquement modifiés) de la dictature cinquantenaire et démoniaque que nous combattons. Ils ont bu jusqu’à la lie la culture du parti dictatorial RPT/UNIR : mensonges, tromperie, ruses, promesses non tenues, vols, enrichissements illicites, détournements du denier public, crimes de sang etc…. » Ce qui veut dire qu’ils ne peuvent pas changer car ils sont formatés et corrompus jusque dans leurs gènes et leurs ADN.
Ce n’est pas parce que le peuple est quelque peu désemparé qu’il faut le pousser dans les bras de l’un de ses bourreaux. C’est un faux espoir ! Un bourreau ne sauve pas ses victimes, seule la lutte les sauve. Évitons de tomber dans le syndrome de Stockholm, syndrome qui se manifeste par un phénomène psychologique se traduisant chez les victimes par une sorte d’empathie ou de contagion émotionnelle vis-à-vis de leurs bourreaux.
Gabriel Agbéyomé Kodjo et Kodjo Essozimna Faure Gnassingbé sont les deux faces de la même médaille, c’est » Bonnet blanc et blanc Bonnet », c’est les mêmes « Kodjo » ! N’eût été une rupture brutale avec l’une des filles du tyran Éyadéma Gnassingbé, le premier nommé aurait été le beau-frère du second ! Agbéyomé Kodjo a voté la constitution de Faure Gnassingbé, enterrant la Constitution originelle de 1992 réclamée par le peuple !
Ce qui est surprenant chez Mgr Kpodzro est sa volte-face spectaculaire manifestée après avoir appelé, une douzaine de jours plus tôt, le peuple au soulèvement pour se débarrasser du régime criminel des Gnassingbé. Après avoir reçu les émissaires du Vatican, il signe la déclaration mi-figue mi-raisin de la CET ( Conférence des évêques du Togo) qui l’engage dans la voie électorale dont-il sait que le processus électoral est vicié et est unilatéralement et entièrement contrôlé par le système RPT/UNIR. Agbéyomé Kodjo détiendrait-il la clé pour ouvrir ce système ? Il crée un fonds évalué entre 4 à 7 milliards de francs CFA pour soutenir le candidat « unique » de l’opposition sans révéler l’identité de ce candidat alors qu’il a déjà façonné son profil avec le conseil des « sages « ! Je voudrais rappeler ici que le bureau de la Conférence nationale souveraine qu’il présidait avait avalisé l’inversion des résultats du 1er tour de l’élection du premier ministre au profit de Joseph Kokou Koffigoh et avait tout fait pour faire échouer la motion de destitution du tyran Eyadéma Gnassingbé !
Enfin dans la mesure où il y a une multiplicité de candidatures, il est inapproprié et ridicule de continuer de présenter Agbéyomé Kodjo comme candidat « unique » de l’opposition. Il est le candidat de la « Coalition des forces démocratiques » adoubé par Mgr Kpodzro. parmi les dix candidats retenus par la CENI dont le candidat Aimé Gogué qui s’est finalement désolidarisé du processus Mgr Kpodzro.
Par ailleurs, il y a certaines choses que je souhaiterais qu’elles soient débattues au cours de la campagne : le projet de société, la question de l’indépendance et de la souveraineté nationales, la question monétaire : le passage du franc CFA à l’éco Macron-Outtara – approuvé par Kako Fidèle Nubukpoou – l’un des membres du conseil des « sages « à l’Eco CEDEAO libre et souverain, la question des accords secrets entre le Togo et la France, le départ des bases militaires étrangères du Togo et de l’Afrique etc
Cependant, rappelons-le bien, le régime dictatorial RPT/UNIR, illégitime et spécialisé dans le vol des consultations populaires pour conserver le pouvoir, a été désavoué par le peuple le 20 décembre 2018 lors des élections législatives. Il aurait dû démissionner selon l’article 21 de la déclaration universelle des droits de l’homme. Il ne l’a pas fait ; donc son existence est illégale et, par conséquent, le prochain scrutin présidentiel qu’il veut organiser le 22 février 2020 est illégal ! De plus, la Cour constitutionnelle et la CENI sont illégalement constituées et inféodées au pouvoir. Provoquons dès maintenant le démantèlement de cette dictature en organisant la résistance sur la base de l’article 150 de la constitution de 1992 !
Je réaffirme avec force que la voie électorale sous la dictature des Gnassingbé n’est pas la solution !
X) Conclusions
Tenant compte des très faibles taux de participation aux législatives et aux municipales et de la méfiance du peuple vis-à-vis du scrutin présidentiel du 22 février pour sauver la dictature néocoloniale, nous sommes face à un imbroglio politico-religieux pour amener le peuple dans les urnes comme le bétail, sentant le danger mortel venir, craint l’abattoir. Cet imbroglio est construit sur deux axes. L’axe politique est mené par l’intelligentsia « alimentaire »pro-néocoloniale représentée par le Conseil des » sages « et l’axe religieux est conduit par Mgr Fanoko Kpodzro jouant sur et avec la foi des croyants. Les représentants des deux axes jouant leurs rôles ont laissé apparaître un hic en pleine représentation de la pièce de théâtre : l’absence du « Saint-Esprit » Il s’avère que tout ce tintamarre résulte tout simplement d’une imposture spirituelle à des fins de manipulations politique, électorale et des consciences. Dans l’histoire, le fusil et le goupillon d’une part et, d’autre part, le képi et la mitre sont des symboles de puissance et des armes de conquête et de conservation du pouvoir que les puissants de ce monde utilisent pour dominer et asservir les peuples. Ce faisant, ils ont besoin du savoir et du savoir-faire que lui apporte la prostitution intellectuelle de l’intelligentsia alimentaire pour faire vivre et perpétuer leur système de domination. Le système dictatorial néocolonial et illégitime, détenant tous les pouvoirs par la violence et n’étant soutenu que par une infime minorité de la population ne peut se maintenir au pouvoir et le conserver que par des fraudes électorales et des lois qui permettent de les faire. Participer à ce scrutin présidentiel c’est permettre au système de se revigorer et de choisir son meilleur représentant pour le conduire. Donc, pour changer de cap, cette voie électorale est sans issue ! Seule la résistance populaire est ce chemin ! Un chemin d’espoir !
Pour finir, je reproduis ci-après quelques mots de mon » appel patriotique à la résistance populaire : la défiance politique (1) :
« c’est par le biais de la prochaine mascarade électorale programmée que la communauté internationale, manipulée par la France, voudrait maintenir Faure Gnassingbé ou son remplaçant éventuel au pouvoir pour perpétuer le système néocolonial de pillage quel que soit le prix en vies humaines. Il faut drainer le peuple vers les urnes et éviter à tout prix le boycott massif du 20 décembre, d’où l’entrée en jeu des religieux conduits par Mgr Kpodzro ! La voie électorale, si elle est facile, elle demeure néanmoins jonchée d’obstacles et est sans issue sous la dictature néocoloniale des Gnassingbés. »
La Résistance est notre seul chemin d’espoir. Soyons lucides et déterminés ! Enfants de la Patrie, engageons-nous tous dans cette voie et ayons confiance en nous-mêmes car nous sommes les seuls artisans de son avenir et de son bonheur !
Tous ensemble pour le bien de nous tous ! La Joie approche !
A nos Martyrs civils et militaires, vos demeures ne sont pas dans le néant, mais dans le Panthéon de l’histoire de notre pays et de notre continent. Que la lumière éternelle brille sur vous !
Vive le Togo libre !
ABLODÉ !
Fait à Colmar, le 11 janvier 2020
Dr Antoine Ati Randolph
e-mail : [email protected]
Note :
(1) Antoine Randolph. Appel patriotique à la Résistance populaire: la défiance politique, httpss://togo-online.net/opinions/appel-patriotique-a-la-resistance-populaire-au-togo-la-defiance-politique
Source : 27Avril.com