Togo, Confidentiel : Faure Gnassingbé, bientôt lâché par des officiers ?

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La senteur était bien dans les airs, bien avant le nouvel épisode de la crise politique ouvert le 19 août dernier. Après que le pouvoir de Lomé se soit débiné de l’adoption de la réforme constitutionnelle en Juin 2014, en s’adossant sur des raisons de fuite que lui aurait fournies l’ANC, la pression extérieure, consciente de la configuration du régime Gnassingbé a opté pour une stratégie de dessablement.

Togo, Confidentiel : Faure Gnassingbé, bientôt lâché par des officiers ?

Pour un régime qui s’est soudé sur des hommes en treillis, il faut commencer par rendre fébrile ces piliers qui se sont illustrés depuis quelques années comme les vrais bétons du nouveau pouvoir Gnassingbé. Et c’est aujourd’hui qu’on se rende compte, dans les couloirs du Palais présidentiel, que les faits et gestes qu’on avait alors posés, torses bombés, depuis quelques années contre des hommes de carrure internationale, leurs bonnes volontés et la grandeur d’esprit qu’ils ont voulu instiller dans le régime cinquantenaire, les violations qui ont été faites à loisir des droits humains, tous ces actes ont été jusque-là stockés dans un lourd registre de passifs.

Aujourd’hui, c’est ce registre que la pression extérieure va utiliser pour décaper le bunker formé autour de Faure. L’empressement avec laquelle la Cour Pénale Internationale (Cpi) a reçu le 31 Octobre dernier la plainte introduite par la diaspora contre le pouvoir togolais est fort de sens.

Qu’à cela ne tienne, la scène organisée le week-end dernier à Kara pour réaffirmer allégeance et fidélité de Forces Armées Togolaise (FAT) à l’homme de 2005 n’est qu’une cantate de façade. Des sources bien introduites concordent que la fébrilité et la tentation de sauver son avenir a aujourd’hui bien gagné le camp de ces hauts gradés qui, jusqu’ici, étaient des inconditionnels du « jeune Président ». Le mur a commencé par se fissurer et Faure Gnassingbé lui-même en aurait vite perçu le bruit.

C’est la raison pour laquelle le Président, en route, pour le lancement en janvier dernier des travaux d’infrastructures sociales dans l’Est Mono, a trouvé nécessaire de faire une escale express auprès des éléments du 3e Régiment d’Infanterie logés à Hiheatro à 175 km de Lomé, pour leur laisser un message fort de sens. « Je sais que je peux compter sur vous et que vous n’allez pas me décevoir », leur avait-il alors déclaré en substance. Loin d’être une parenthèse isolée, la démarche de Hiheatro n’était qu’une entre -autre contrôle d’attelage de ce manège qui a commencé par rouiller petit-à-petit entre le fils d’Eyadema et l’Armée togolaise.

Aujourd’hui, le mal aurait sérieusement gagné du terrain, malgré le bloc apparent qu’on veut montrer à chaque occasion. Il reste seulement à savoir, si ces spéculations s’avéraient, qui sera le « Zida » togolais dans les jours à venir. Croisons les bras pendant que les secondes s’égrènent !

Source : Fraternité

27Avril.com