Les travaux de la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP) ont pris fin depuis deux semaines déjà. Les Togolais attendent toujours les grandes décisions prises lors de ces discussions.
Finalement, l’on ne sait plus pour qui roulent le gouvernement togolais et son « opposition ». Cela fait plusieurs jours que le fameux dialogue initié par le régime de Faure Gnassingbé dans le cadre des prochaines régionales a connu son épilogue. Pendant 11 plénières, certains des leaders politiques de l’« opposition » parlementaire et extraparlementaire ont pu discuter avec le pouvoir pour trouver les voies et moyens pour une élection apaisée. Des réformes ont été annoncées.
Selon le ministre Payadowa Boukpessi de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, ces réformes portent « sur le cadre électoral, notamment le code électoral (29 propositions), sur la constitution (4 propositions), sur la loi fixant les conditions d’exercice de liberté de réunions et de manifestations pacifiques publiques (2 propositions), sur la charte des partis politiques (7 propositions), sur la loi portant décentralisation et liberté locale (3 propositions), sur le statut de l’opposition (1 proposition), sur les mesures d’apaisement (3 propositions) et sur le cadre permanent de concertation (3 propositions) ».
Seulement, les conclusions de ces travaux sont classés top secret. Jusqu’à présent, rien n’a fuité pour permettre aux Togolais d’avoir une idée sur ce qui a été décidé. Aucun des acteurs ayant participé aux travaux ne veut en parler comme s’ils sont liés par un pacte. Et pourtant, c’est avec l’argent du contribuable que cette concertation a été organisée.
Finalement, on se demande si ce énième dialogue pouvoir-opposition a été organisé dans l’intérêt des Togolais. L’on espère bien que dans les jours à venir, le régime fera le nécessaire pour situer l’opinion sur les grandes lignes des décisions prises lors de cette concertation.
Source : icilome.com