Togo: comment les cadres de UNIR ont refait le nouveau gouvernement de Faure

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La mise en place d’une énième équipe gouvernementale sous Faure est bouclée.Indubitablement, cette étape du processus marque théoriquement la fin de la parenthèse électorale et fend le voile pour une « nouvelle gouvernance ».

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Au-delà des cotillons, des enjoliveurs et de la valse des mal-aimés qui font le chou gras des medias ces dernières heures, l’essentiel passe, pour peu, inaperçu.

Le régime Faure se regroupe en formation serrée du dernier cercle des intimes et se barricade dans un dernier retranchement.

Ce scénario de panic room apparaît plus clair lorsqu’on analyse la consolidation du pouvoir exécutif et de tous les autres pouvoirs dans un même et seul manche, la Présidence de la République.

Éclairage…

L’investissement de la Primature par la super ministre et ancienne Directrice de Cabinet du Président de la République, contrairement à la lecture féministe des uns et des autres, n’est rien d’autre qu’une formalisation des prérogatives qu’elle a toujours exercé depuis le palais de la présidence.

En effet, Selom Klassou n’a jamais exercé la substance de cette fonction.

Le ceans de la cité OUA n’étaient qu’une sorte d’hôtel d’honneur réservé à ses apparitions protocolaires.

Les portefeuilles du Plan, du Développement, des Finances, de la Jeunesse, de l’Emploi, et tous les autres portefeuilles sur lesquels sa qualité de Directrice de Cabinet du Président de la République lui occasionnait un droit de regard, conféraient à « VSTD » la qualité de « Cheffe de Gouvernement ».

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Elle instruisait depuis toujours, Premier ministre et ministres.

Que la collaboratrice personnelle, en véritable missi dominici, soit détachée à la Primature dénote d’un regroupement et d’une consolidation hermétique du pouvoir.

De plus:

– Le Ministère des Armées qui change de mains sans, en réalité changer de tête n’est qu’un présentoir.

Les administrés de ce département devraient s’attendre à des décisions amères qui ne porteront pas la signature du prince, et pour cause!

– Les Mines et l’Energie rattachés à la Présidence! Le vizir à vie des Mines et de l’Energie étant Conseiller Spécial du Président de République, on ne devrait s’attendre à aucune initiative venant de « la belle Mila ».

– Le Développement et la Planification « restent » à la présidence parce qu’ils n’en sont jamais sorti.

Pour les mêmes raisons qui ont fait éjecter l’ancien ministre de la Prospective et de l’Évaluation des Politiques Publiques, les gros dossiers de financement de la guirlande de projets de développement plus ésotériques les uns que les autres, resteront protégés dans les coffres-forts de la basilique. Idem pour la finance inclusive.

– la nouvelle locataire du Ministère du Développement à la Base, quoiqu’une tête brûlée ne jouira d’aucune équation personnelle.

Son caractère bien trempé ne servira, nous le craignons, qu’à protéger les arrières de sa bienfaitrice et amie, à travers qui, la Présidence de la République en garde le contrôle.

– La gestion des collectivités locales et en l’occurrence, les communes reviens au discret ministre Edjeba Essomanam, fidèle chef de cabinet du chef de l’Etat depuis mathusalem.

En bon collaborateur, son détachement sur le terrain est un renforcement de la main-mise du chef de l’État sur les communes.

Les autres présences au gouvernement se configurent selon les écuries suivantes:

– Ecurie Faure: Antoine Gbegbeni, Gilbert Bawara, Cina Lawson, Robert Dussey, Kodjo Adedze, Memessilé Assih, Ablamba Johnson

– Ecurie VSTD: Professeur Kokoroko, Edem Tengue, Mila Aziablé

– Ecurie Barry Moussa Barqué: Sani Yaya, Bouraïma Tchédé, Bolidja Tiem

– Ecurie Colonel Assih Agossoyé: Yark Damehane, Mazamesso Assih.

-Ecurie Fambaré Natchaba: Malick K. Natchaba.

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Sans oublier ceux que les « contraintes » de la géopolitique ont facilité l’entrée dans la nomenklatura.

President du Conseil Supérieur de la Magistrature, Président du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale, Président du Conseil des ministres, en somme, les trois pouvoirs désormais en un, ne sont qu’une déconcentration de la Présidence de la République, créant ainsi les germes du totalitarisme.

Personnellement personnelle, cette nouvelle équipe gouvernementale, dans son avènement, consacre, le moins qu’on puisse dire un grand perdant : le parti UNIR.

Jaurès Tcheou

LynxTogo.info


Source : Togoweb.net