Un matin, les Togolais vont se réveiller sans leur pays. Emporté par les créanciers. Déjà, on se demande ce qui en reste des propriétés de l’Etat. La réponse, ces jours-ci, abonde dans la presse. Il nous est décrit une réalité glaçante, plutot ahurissante. Le patrimoine national fait l’objet de braderie tous azimuts, de détournement à tour de bras. A tout casser. Comme à la foire. Tout y passe. Hormis, ironise un habitué du cirque des liquidations …. hormis le tchouk, le sodabi, les viandes de chien, de serpent et de varan et bien sûr … la prostitution à gogo. Le Togo est vilement cédé à des tiers. Par ordonnances. Parfois à main levée dans un parlement monochrome. Même pas aux plus offrants. Mais aux premiers enchérisseurs. Ce qui est annoncé au peuple cache un juteux business, très complexe, configuré en toile d’araignée. Les dividentes et les bénéficiaires? Comme l’autorisent nos organes de contrôle, les frères siamois – judiciaire et législatif – la famille Gnassingbé peut tout prendre, tout vendre. A son bon plaisir. Et, avec une parfaite tranquillité, savourer l’aubaine dispensée par la république bananière.
Par Kodjo Epou
On épuise nos ressources vitales, en bandes organisées et, après, on en privatise les restes. L’assemblée des législateurs se contente d’accompagner, sans prendre la peine de savoir ce que deviennent ces puissants Togolais qui saignent à blanc nos sociétés d’Etat. D’ailleurs, le peuvent-ils, ces députés? Sachant qu’ils représentent le néant dans un palais Chinois, impossible pour eux de voter des lois contre la misère, de rappeler à l’exécutif que l’anarchique dilapidation des biens publics ne doit plus prospérer. Faure Gnassingbé, le curieux président que rien n’obstrue, a donc les coudées franches pour happer le beurre, l’argent du beurre et la culotte de la crêmière. C’est à sasiété. En quinze ans, le Togo a subi une profonde déformation et son peuple, abusé, résigné, a l’air d’un féru d-