Les héritiers du funeste mardi 3 Décembre 1991 ont toujours le vent en poupe. Ils peuvent kidnapper, torturer remplir prisons et cimetières. Depuis lors, beaucoup de Togolais, tout rang et tout genre confondus, passent, à tour de role, sous les serres de la torture. Il y a 29 ans, le général avait déclenché une guerre contre une partie de sa propre armée. Cette date, déjà un présage sinistre, avait mis fin à la transition démocratique, ouvrant la voie à toutes les autres tragédies. Une longue histoire, tumultueuse, de toutes les péripéties douloureuses, de toutes les humiliations abominables. Une série noire inhumaine, interminable! Aujourd’hui, Brigitte Adjamagbo en est la cible. L’Universitaire, Chef de parti et Leader d’une coalition politique (DMK), par ces temps du mortel COVID-19, doit, comme une vulgaire voleuse de pain, affronter les souillures et puanteurs d’une justice crasse, d’une gendarmerie de mauvaise réputation, calquée sur la Guestapo, qui s’est fait chantre de toutes les formes de tortures et d’avilissements.
Par Kodjo Epou
Méditation: pourquoi notre pays le Togo apparait comme le seul pays au monde où les gens ne savent pas dire « non, ça je ne peux pas le faire parce que c’est contre mes convictions et mes croyances »?
Un certain Essolisam Poyodi, procureur de la république, disons plutôt l’avocat personnel de la famille Gnassingbé, invente un chef d’accusation d’ivrogne. La combattante Kafui Adjamagbo, selon ce procureur, aurait un plan en plusieurs volets A,B,C … de déstabilisation du pays … « Elle voulait faire un coup d’état ». C’est si peu de dire que ce procureur est un désastre, symbole éclatant d’indignité. Le Togo n’a pas évolué. Il est toujours rythmé par ces vieux disques périmés, toujours dans les éclaboussures imaginaires fabriquées de toutes pièces pour réduire en petites parcelles d’honorab-